Sécurité de la ville de Kisangani, une méduse insaisissable. (Tribune de Père Gustave MANIA,scj)

La ville de Kisangani, chef-lieu de la Province de la Tshopo, l’une des 26 provinces de la République Démocratique du Congo, est étendue sur une superficie de 1910 kilomètres carrés avec une population estimée à 1.700.923 habitants dont 61,3% est âgée de moins de 18 ans. On comprend le dynamisme dans lequel peut tourner la vie dans cette ville. On peut s’attendre à tout et sur tous les plans dans une telle société. Raison pour laquelle il faudra toujours prévenir du fait que la meilleure façon de gérer, c’est de penser aux imprévus.


En effet, depuis un certain temps, la population de Kisangani se fait imposer passivement et stoïquement un mode de vie inhabituel qui, petit à petit, devient ordinaire au vu et au su de toutes les couches, toutes les classes, on dirait une complicité légendaire.

Le pouvoir de l’Etat perd de plus en plus son dynamisme en laissant une place à l’anarchie dans laquelle chacun se débrouille pour se prendre en charge. Par conséquent, nous avons dans tous les quartiers de la ville et dans toutes les communes des groupes d’autodéfenses qui se créent sous la bénédiction des différentes autorités.

Le sérieux et le dangereux constat, c’est celui de surcharge de la police nationale dans la ville de Kisangani. On voit et on comprend clairement l’incapacité d’assurer comme il faut la sécurité des populations et de leurs biens. Il y a la disproportion professionnelle dans la police de la ville de Kisangani. Comment assurer la sécurité totale de 1.700.923 personnes sur un territoire de 1910 kilomètres carrés, avec un effectif des policiers allant autour de 2000 personnes, sans le moyen de défense ni de répression.

La ville de Kisangani compte actuellement 74 quartiers et 1700 avenues.
Impossible de repartir ces 2000 policiers pour assurer la sécurité totale de 1700 avenues. Par conséquent, nous trouvons souvent un Sous – CIAT composé de 7 policiers pour la sécurité de 5
quartiers. Et Il y a aussi des quartiers de la ville où les policiers ont peur d’accéder par
manque des moyens nécessaires. Ajouter à tout ce qui précède, le chômage des jeunes, les drogues et boissons alcooliques, les manipulations politiques,…

La Rédaction.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Close

Catégories

error: Content is protected !!