Si « l’esprit Real » pouvait inspirer les Congolais.

Autant le confesser tout de go. On pense modestement être vacciné et donc immunisé contre le virus de la science infuse, de la « toutologie« , de « l’ultracrépidarianisme« , ou -pour faire local- de la « nyonsologie » qui sévit au bord du fleuve Congo. Aux cracks et experts ès foot de commenter la double confrontation d’anthologie entre le Real Madrid et Manchester City.

Il n’en demeure pas moins qu’en dehors de la dimension technico-tactique ou en encore des rivalités de bistrots…kinois entre pro Real et pro Barca, l’attitude des joueurs et du staff madrilène charrie quantité de leçons pour les Congolais. On a vu le même esprit d’équipe sur le terrain comme sur le banc.

Exit les querelles des égos ! Aux orties les caprices des stars ! A bas les bouderies intergénérationnelles ! Le Real a fait chorus. L’équipe – pour le coup le mot n’est pas emprunté encore moins galvaudé- a souffert ensemble, a fait montre de résilience ensemble et au finish a gagné ensemble ! Un vent de la devise de Trois mousquetaires d’Alexandre Dumas « Un pour tous et tous pour un » a flotté dans le vestiaire, sur le banc et sur le terrain du stade Santiago -Bernabeu. Belle et bonne leçon d’unité et de cohésion autour d’un idéal commun.

En contrepoint à ce comportement chevaleresque de la « Maison Blanche« , plus de soixante ans après l’indépendance, et plus de trois décennies après le « la » de la démocratisation sans démocrates ou presque, les Congolais continuent à aller et/ou tirer à hue et à dia. Même sur l’essentiel. Le patriotisme, la défense des intérêts nationaux, le respect des institutions… ? Tout est à géométrie variable.

On a vu des Congolais applaudir l’invasion de leur pays tout simplement parce que le Président n’était pas de leur goût ou de leur…bord. On a vu des Congolais désacraliser tous les symboles de la puissance publique de leur Etat sous prétexte de « lutter contre la dictature« . On a entendu des acteurs politiques congolais proférer des imprécations matin, midi et soir contre leur propre pays.

Maintenant que l’heure du retour de la manivelle a sonné et que l’Etat est « dénudé« , on s’en offusque ! Sans se faire violence en se rappelant que lorsqu’on a semé le vent, on récolte la tempête. Nous voici bien en peine de faire adorer ce que nous avons brûlé hier.

Or, sans respect du sacré et des constantes, un pays-en l’occurrence la RDC- ne vaut pas un franc congolais ! Même terriblement dévalué.

José NAWEJ

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