Top job : entre candidats, on se rend coup pour coup

Entre prétendants au top job, ça tourne déjà au pugilat. Sans attendre que le trio arbitral CENI- CSAC- Cour Constitutionnelle n’ait sifflé le coup d’envoi du combat, des coups hors ring viennent de partout. Pis, on se rend coup pour coup via les réseaux sociaux dont l’incontournable WhatsApp .

Coup sur coup, des coups en dessous de la ceinture pleuvent. Chaque candidat président de la République croit frapper un grand coup médiatique en assénant des coups à son principal adversaire ou supposé tel.

Du coup, le CSAC (Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communisation) tape du poing sur la table. Pour le coup, cette instance de régulation des médias en RDC n’a pas tort. Mais, pour être vraiment dans le coup, le CSAC a besoin d’un coup de pouce de tous les intervenants dans le processus électoral. Sinon, il sera obligé d’agir par à-coups. Ce qui risquerait de donner un coup fatal à tout l’édifice électoral.

Pourtant, les acteurs politiques et les hommes de médias savent que tous les coups ne sont pas permis. Par le passé, certains médias étaient sous le coup de suspension pour avoir donné libre cours à la campagne électorale précoce.

Le problème, c’est qu’on donne des coups aux organes de presse sans en donner aux hommes politiques. En plus, à l’ère et à l’heure des NTIC avec leurs majestés WhatsApp, X anciennement Twitter et autres TikTok, la croisade du CSAC contre les seuls médias traditionnels risque de ressembler à un coup d’épée dans l’eau. Plus fondamentalement, le coup de sang observé sur la scène politique traduit et donc trahit la vacuité du discours. Faute d’offre politique élaborée, on « débat » à coût de coups en lieu et place d’arguments. Enième coup dur en perspective pour le souverain primaire qui, du coup, risque une fois de plus d’être privé du débat d’idées.

Coutumiers des coups fourrés de la part des politiques, les Congolais d’en bas vont-ils juste accuser le coup une fois de plus ? Un coup de théâtre voire un coup de tonnerre n’est pas exclu. Coup de chapeau tout de même aux rares formations politiques qui privilégient le débat de fond aux coups de gueule et autres coups d’éclat.

José NAWEJ

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