Top job : Vivement les programmes ! (Tribune de José Nawel)

Sans tomber dans le prosélytisme, mention spéciale à Delly Sesanga. Hormis Adolphe Muzito via ses tribunes, ce candidat-président de la république est parmi les premiers prétendants au top job à présenter un programme. Que les autres candidats lui emboitent le pas. Ainsi, ils auront créé les conditions d’un débat projet contre projet.

Il appartiendra alors, idéalement, au souverain primaire de se prononcer sur base de différentes offres politiques en présence. Là, se trouve un antidote à très large spectre.

D’abord, par rapport à la vacuité du discours politique où la propagande de bon sentiment tient lieu d’offre politique. Ensuite par rapport aux attaques ad hominem assaisonnées de lieux communs et autres » il n’y a qu’à » puisés dans la sempiternelle misère du peuple. Il ne suffit pas de crier sur tous les toits » le peuple souffre « . Encore faudra-t-il dire concrètement comment on compte s’attaquer à cette précarité ambiante. Il ne suffit pas non plus de vouer aux gémonies l’agresseur rwandais et ses suppôts rd congolais. Encore faudra-il savoir articuler les axes de la renaissance de l’Etat régalien capable d’assurer le maillage territorial effectif de tout le pays. Il ne suffit pas de chanter, à longueur de journée, l’émergence de la RDC. Encore faudra-t-il montrer sur quels leviers appuyer et quels projets structurants amorcer pour gagner pareil pari. En un mot, il ne suffit pas d’user et d’abuser du mot » vision « . Encore faudra-il conférer un contenu concret à ce terme mangé à toutes les sauces par des thuriféraires et autres situationnistes qui peuplent chaque pouvoir qui défile au Palais de la nation. Et ce, sans que les Congolais ne voient rien ou pas grand-chose de cette fameuse vision.

Trêve de naïveté tout de même. Dans un pays scotché à la déglingue où le darwinisme social le dispute au carpe diem -ou l’inverse-, ils sont nombreux ces Congolais qui n’ont que faire des programme de candidats. Pour cette catégorie de » souverain primaire « , le vote est conditionné par le tube digestif. D’autres encore votent tribu ou province. Ce vote » sentimental » que les Congolais paient cash à en juger par la situation fort peu enviable du plus grand nombre à travers tout le pays.

José NAWEJ

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