TSHOPO / CIFOR : Fin de formation des facilitateurs communautaires, les formés sollicitent l’accompagnement du Gouvernement Congolais.
Le CIFOR a organisé le samedi 25 novembre la cérémonie de remise des diplômes aux facilitateurs communautaire au point 17k à la ferme Momboto sur la route Bangboka. Cette activité intervient après six semaines de formation intense sur l’agriculture durable. En tout, 28 personnes formées ont bénéficié de ce certificat qui témoigne de leur application pendant toute la durée de la formation.
Tout a commencé par une visite des différents champs écoles paysans, CEP en sigle, réalisés par les formés pendant la formation. Les participants à cette cérémonie ont été époustouflés par les produits des champs. Tomates, maïs, choux, soja et poivrons ont été merveilleusement récoltés à la satisfaction de tous.
Pour Maxwell Kubi Ayiku, Expert au sein du CIFOR, son institution, dans ses efforts de conserver la réserve de biosphère de Yangambi, s’est rendu compte que la conservation ne peut pas se faire sans impliquer la population dans la province à travers les pratiques agroécologiques et à travers un outil qui s’appelle CEP. Le CIFOR qui fait face aux problèmes de dégradation du sol, a décidé d’adapter chaque école paysan comme moyen de former les facilitateurs sur toutes les pratiques agroécologiques qui favorisent les questions intégrées dans la fertilité du sol, de conserver notre foret, d’autonomiser les femmes, d’améliorer le sol et d’améliorer les revenus des ménages. Mais aussi de contribuer à la sécurité alimentaire pour toute la population du paysage de Yangambi et du Congo »
« …nous avons accompagné 28 CET dans le paysage de Yangambi qui couvre Yanonge, Bangamisa et Yangambi. Chaque CEP compte au minimum 30 membres. Nous pouvons dire en totalité qu’il y a 840 bénéficiaires directs. Nous dirons à chacun de nous ici que c’est le temps de se sacrifier et de travailler plus dur. Si cela est fait, les mois à venir, on verra l’impact des produits des CET dans les marchés ».
Il n’a pas manqué de solliciter l’accompagnement de l’administration locale et leurs services pour une réussite de la mission des facilitateurs communautaires.
Pour le représentant des facilitateurs communautaire formés, André Asandela, au cours de cette formation, ils ont étudié en détails le concept du champ école paysans et le rôle du facilitateur communautaire. Ils ont appris les meilleures pratiques agricoles, notamment amender le sol de manière efficace et comment lutter contre les maladies et les insectes en utilisant des bio-insecticides.
« Nous avons acquis les compétences spécifiques dans la cultures des différentes plantes telles que les tomates, les poivrons, le maïs, le chou et le soja une partie importante de notre formation a été consacré à l’apprentissage du compostage, une technique essentielle pour améliorer la fertilité du sol et réduire les déchets agricoles de plus, nous avons été formés à l’analyse agro éco systémique, qui nous permet de mieux comprendre les interactions. Nous sommes désormais mieux préparés pour accompagner nos 28 champs écoles paysans dans le paysage. De plus, nous serons en mesure de transmettre ces connaissances aux agriculteurs locaux, ce qui aura un impact positif sur la sécurité alimentaire et les moyens de substance de notre communauté».
Cependant, estime – t – il, il est important de souligner que leur rôle en tant que facilitateur communautaire ne peut être pleinement réalisé sans un soutien adéquat des autorités congolaises. C’est ainsi qu’il recommande à l’état congolais de reconnaître le rôle des champs écoles paysans et d’allouer des ressources adéquates pour soutenir le développement et leurs expansions.
« Nous souhaitons également recommander au CIFOR de continuer à soutenir les facilitateurs communautaires en organisant régulièrement des formations similaires. Ces formations seront essentielles pour renforcer nos capacités et notre capacité à accompagner efficacement nos écoles paysannes ».
Pour le Ministre provincial en charge de l’agriculture, Patrick Valentio Assumani Madripia, ce qui s’est passé à la ferme Momboto, est une interpellation pour le Gouvernement Provincial et autorité de la Province de la Tshopo. Si cela est capitalisé, réellement la Tshopo sera le grenier agricole de la RDC, mais aussi le souhait du Chef de l’Etat, celui de la revanche du sol sur le sous sol, sera matérialisé.
« Encore une fois, nous remercions le partenaire CIFOR en vous garantissant notre disponibilité à vous accompagner dans tous ce que vous faites. N’hésitez pas à un seul instant tant qu’on sera encore ministre en charge de l’agriculture de nous contacter pour vous accompagner ».
Cette formation a été financée par l’Union Européenne et mise en œuvre par le CIFOR dans le cadre du projet FOREST FOOD.
La Rédaction.