Tshopo / Crise institutionnelle : Laurent LIFOTO exige la dissolution de l’assemblée provinciale.

Au crépuscule du dimanche 26 juillet 2020, une pétition au nom de la population de la province de la Tshopo est lue devant la presse par Monsieur Laurent LIFOTO et adressée au président de la République pour dissolution de l’assemblée provinciale  de la Tshopo.

Dans ce document de quatre pages, neufs griefs sont retenus à charge des députés et de l’assemblée provinciale. Parmi les griefs, le signataire note l’incompétence notoire, l’insubordination, le refus de collaborer avec les deux autres pouvoirs et recours aux voies des faits, les allégations de corruption, le détournement et mauvaise gestion financière, l’insouciance vis-à-vis de la souffrance de la population et perte de personnalité aux yeux des électeurs.

A travers ce document, le pétitionnaire évoque également une faible production parlementaire, l’absence de proximité des députés avec les électeurs mais aussi le refus de toute solution pacifique.

Aussitôt lue, la pétition semble ne pas être la bienvenue. Plusieurs réactions fusent de partout à travers les réseaux sociaux. C’est le cas de David Yofemo Malomalo, ancien président de la coordination de la société civile de la Tshopo.

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Pour lui, c’est une situation incroyable et un comportement démesuré de voir qu’un citoyen de mauvaise foi puisse adressée une pétition au chef de l’Etat demandant la dissolution de l’assemblée provinciale.

‘’...il n’a pas compétence à solliciter auprès du chef de l’état la dissolution de l’assemblée provinciale de la Tshopo. D’abord, les élections de 2018 sont issues d’un long processus car elles devraient être organisées en 2016. Il y a eu beaucoup de concessions, nous nous sommes battus pour organiser plusieurs campagnes car personne ne pouvait croire que ces élections aboutiraient à des résultats crédibles’’, allègue David Yofemo.

L’ancien président de la société civile forces vives de la Tshopo dit ne pas être d’accord avec le pétitionnaire. Il estime qu’il est important de militer pour que les deux institutions provinciales puissent collaborer. A l’en croire, la préoccupation actuelle demeure la paix sans mépris ni injures.

‘’…la différence dans l’approche est de respecter l’autre car la sagesse nous révèle que la résolution d’un conflit passe par l’implication de toutes les parties concernées et non par des propos désobligeants. Nous savons qu’il y a des individus avec des agendas cachés voulant faire croire qu’ils sont pour l’assemblée provinciale ou pour l’exécutif. Tous, nous avons le devoir de préserver la paix’’, conclut David Yofemo.

Pour sa part, Laurent Lifoto dit avoir initié cette pétition conformément à l’article 27 de la constitution de la République démocratique du Congo du 18 février 2006.

Article 27
Tout Congolais a le droit d’adresser individuellement ou collectivement une
pétition à l’autorité publique qui y répond dans les trois mois.
Nul ne peut faire l’objet d’incrimination, sous quelque forme que ce soit, pour avoir
pris pareille initiative.

Jean Claude Fundi

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