Tshopo :  » La loi est dite, vive la loi » (Tribune de Ma Gloire BOLUNDA)

C’est une saga électorale hors du commun que vient de vivre la Province de la tshopo. Du premier tour au Conseil d’Etat en passant par le deuxième tour et la Cour d’appel. Comme qui dirait de la première mi – temps aux tirs au but en passant par la deuxième mi – temps et la prolongation.

Le 6 Mai, première mi – temps, les deputés n’arrivent pas à départager les candidats. Deux d’entre eux se démarquent. C’est le premier tour. Les états majors s’activent. Les contacts et tractations se multiplient. Il faut sortir un gouverneur entre Tony Kapalata et Madeleine Nikomba.

Le 9 Mai, trois jours après, c’est la deuxième mi – temps. Toutes les deux équipes ont affuté leurs armes. Le match est serré, très serré même. Au finish, les deputés ne sont toujours pas capables de sortir un Gouverneur. 14 voix pour chacun de deux prétendants au trône provincial. Match nul. Ni perdant ni vaincu. Mais il fallait faire avec la loi électorale. En cas de match nul, la victoire est donnée au plus âgé. N’est – ce pas la sagesse africaine ? Respect aux anciens. Voilà un Tony Kapalata qui remporte ce match à la sueur de son front. Déjà ses fanatiques dépensent les derniers billets verts. Champagne et autres font leur entrée. On voit même le commissaire au match amener des vivres et non vivres (trophée) au nouveau champion. Le commissaire au match, le Maire de la ville,  ne cache pas sa satisfaction.

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« …Aujourd’hui c’est une journée de joie. Ça fait quelques mois, nous n’avions pas de Gouverneur. Aujourd’hui, nous pouvons dire que nous avons quand même un gouiverneur. Je félicite les deputés provinciaux d’avoir fait un choix judicieux. Leur comportement a montré qu’ils ont besoin de lapaix dans la province de la Tshopo, en général, et la ville de Kisangani, en particulier. Nous avons enfin un Gouverneur. Nous avons quelqu’un qui va chercher comment faire développer cette province. Nous avons quelqu’un à qui nous allons posé les problèmes de la population. Je demande à la population de fêter. Hier, certaines personnes pensaient que c’était l’apocalypse alors que c’est la résurrection…

L’homme avait t – il exhibé des pas de danse avant le début de la musique ! Mais ce qui est vrai ce que cette phrase – tabous – a poussé certains aigris à sortir les gants pour une confrontation d’homme à homme. Parfois, les muscles parlent mieux que la langue.

Mais tout le monde n’est pas attaché à la tradition si elle s’applique à temps et à contre temps, dans l’irrégularité. L’équipe de Tony Kapalata a aligné un joueur qui n’était pas signalé sur la fiche technique avant la rencontre, estime l’équipe de la perdante. Madeleine Nikomba crie à la fraude. Les équipes se réunissent à nouveau. On appelle des experts en la matière. La situation est délicate. Les force en présence se bousculent. Il n’y a aucun compromis. Une prolongation est plus que nécessaire. La LINAFOOT, la cour d’Appel de Kisangani, entre en danse et annule les résultats du match. Unjoueur irrégulier a évolué sur le terrain. Le match doit être rejoué, apprend – t – on. Madeleine Nikomba parvient à faire douter plus que jamais Tony Kapalata qui, déjà, recevait les honneurs dus à un champion, un Gouverneur.

Tony Kapalata ne peut plus rejouer ce match. Ses joueurs sont épuisés. Il n’a pas d’autres issues. « Aux grands maux, les grands rémedes ». La solution est simple. Il saisit la FECOFA (Le Conseil d’Etat). Aux bouts des souffles, les deux équipes se réorganisent. Essoufflées, fatiguées, avec ou sans leur bon vouloir, elles sont bien obligées d’aller aux tirs au but. La FECOFA ne peut que recourir aux éléments mis à sa disposition. Elle n’était pas présente lors du match. Seule solution : la VAR – Video Assistant Referee, en anglais – ou l’arbitrage vidéo dans son ensemble.

La FECOFA tranche et déconsidère le but marqué par le joueur aligné par l’équipe de Tony Kapalata mais non signalé en début du match. La FECOFA rejoint le point de vue de la LINAFOOT. La conséquence est fatale pour le camp du premier proclamé – vainqueur. Il voit sa victoire lui filer entre les doigts.

Selon certaines langues, le président du Conseil d’Etat a statué « ultra petita ». Il est allé au-delà de ce qui a été demandé. Il a statué sur une chose non demandée, il a accordé plus qu’il n’a été demandé.

Sur une page tweeter, on pouvait lire « le plus grand scandale vient de se commettre à travers cette décision. Honte !».

Toutes les institutions en matières des contentieux sont épuisées. Le vainqueur – perdant ira – t – il vers la CAF ou la FIFA (Cour Constitutionnelle)? Pas évident. Ces deux institutions ne s’ingèrent pas dans ce domaine là.

Quatre étapes, quatre combats, une victoire. Madeleine Nikomba est la nouvelle Gouverneure de la Province de la Tshopo. Mieux, le quatrième Gouverneur après Tokole, Lomata et Walle. Et plus encore, la première femme Gouverneur de la Tshopo.

Les voix s’élèvent et s’élèveront, peut être, pour dire des choses. Mais la rue, elle, – même si on dit d’elle qu’elle n’a pas d’âme – semble trouver satisfaction.

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La Rédaction.

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