Exploitation minière à Basoko, la société civile s’élève et indexe le Gouvernement Provincial.

La société civile forces vives de Basoket le Réseau d’Information et d’Appui aux ONGs Nationales, RIAO RDC ont organisé une marche le jeudi 11 mars dernier pour protester une énième contre l’exploitation de leur sol et sous sol par les sociétés chinoises Xiang Jiang Mining et Fodeco. Cette marche à été organisé dans les grandes artères de la cité de Basoko mais aussi sur le fleuve Aruwimi. La cité de Basoko est le chef lieu du territoire qui porte le même nom, et est située à environs 285 kilomètres de Kisangani en aval du fleuve Congo.

Dans un mémorandum adressé à l’administrateur du territoire de Basoko, parvenu à notre rédaction, la société civile de ce territoire explique qu’en dépit des multiples pourparlers avec les sociétés chinoises Xiang Jiang Mining et Fodeco, aucun résultat positif assorti à toutes ces rencontres n’a été dégagé pour trouver gain de cause au principe du partenariat gagnant – gagnant en tenant compte des prescrits de la loi minière ou forestière en vigueur en République Démocratique du Congo, notamment les codes et réglementations en la matière.

Au contraire, explique le mémorandum,

« ……depuis l’arrivée de ces soi disant investisseurs chinois dans le territoire de Basoko, que ça soit ceux de l’exploitation forestière ou minière, le peuple musoko vit dans un tourment de casse – tête et tend à se diviser pour des intérêts partisans… »

Selon ce document, la société civile forces vives de Basoko pointe du doigt et dénonce trop des cache – cache et d’intimidation par le Gouvernement Provincial. Selon elle, dès la genèse de ces exploitations, le Gouvernement Provincial avait montré sa position quant à ce au dépend de la population de Basoko.

« …Pour preuve, une autorité provinciale en mission à Basoko que nous nous réservons de citer le nom, avait déclaré en ces termes : si vous fermez en amont la porte de cette exploitation, nous allons l’ouvrir en aval par la force publique… »

Cette exploitation, explique le mémorandum, s’effectue avec violation des dispositions de la loi en vigueur et sans respect d’études socio – économico – environnementale entraînant ainsi la pollution de la rivière aruwimi qui dessert toute la population vivant le long de cette rivière jusqu’à l’embouchure Tindaito, mais aussi la disparition de certaines espèces des poissons tel que akpungbu, muenda, andelendele, … Selon ce document, il y a déjà apparition des maladies cutanées pour les habitants qui utilisent l’eau de cette rivière.

Selon certaines sources, la société chinoise Xiang Jiang Mining ne détient jusque là qu’un simple permis de recherche et non un permis d’exploitation.
L’on se souviendra qu’en date du 14 Août 2021, la vice premier ministre, ministre de l’environnement avait suspendu tous les travaux liés à l’exploitation minière dans le territoire de Basoko. La décision faisait allusion à un retrait des dragues chinoises qui sont utilisées dans le territoire de Basoko.

Mais, explique le mémorandum, les chinois boycottent cette décision et continue à exploiter le sol et sous – sol de Basoko.

La société civile, dans ce mémo, souligne que le peuple musoko se décide

« …à organiser des marches pacifiques face à ces enjeux politico – démagogiques et va poursuivre ses revendications jusqu’à faire appliquer la décision du gouvernement de la République Démocratique du Congo, laquelle décision et de mettre hors périmètres du territoire de Basoko, toutes les six dragues qui polluent l’eau de la rivière aruwimi… »

La Rédaction.