Haut-Uélé : «Le Processus électoral en RDC mérite d’être requalifié » (Docteur Iréné Abibi/Interview).   

La population de l’espace grande orientale doit s’approprier la gestion des affaires publiques du pays. Cet appel à l’éveil de la conscience pour un enrôlement massif est formulé par le Docteur Iréné Abibi, digne fils du Haut – Uélé, le mardi 20 Mars, au lendemain de l’obtention de sa carte d’électeur dans son terroir. C’était au cours d’une interview qu’il a accordé à la rédaction de la rfmtv.net.

Médecin, apprenant en troisième cycle à l’université de Kinshasa, cet acteur de développement, qui s’intéresse à la situation politique de sa nation, a dénoncé certaines irrégularités observées dans plusieurs centres d’identification et enrôlement des électeurs à travers toute l’étendue de la province du Haut – Uélé.

Pour ce citoyen:

«Ce processus électoral tel qu’il évolue mérite d’être requalifié car il est émaillé des plusieurs difficultés du point de vue logistique comme l’avait souligné le président de la CENI lui même. Comment peut-on espérer un bon résultat alors que les agents qui y travaillent ne sont pas motivés ? Pour dire que  « ventre creux n’a point d’oreille ». Un agent qui n’est pas motivé, je ne crois pas qu’il pourra produire un bon travail sans un moyen adéquat »

Dr Iréné Abibi explique que dans la province où il se trouve actuellement, le Haut – Uélé, on ne voit pas vraiment le déploiement des matériels à temps tel qu’on l’a observé lors du processus électoral passé, processus pendant lequel la logistique était mobilisée avec les moyens de transport pour atteindre même des milieux reculés situés à des grandes distances.

« Les machines qui tombent en panne sans cesse et l’on se demande si quelque chose est déjà faite pour résoudre tous ces problèmes qui risquent d’impacter négativement sur le nombre d’enrôlés entendu dans notre circonscription électorale ».

Selon le Dr Iréné Abibi, du point de vue logistique, il était prévu  trois aires opérationnelles, avec environ 117.000 centres d’identification qui devaient travaillé pendant 90 jours avec comme objectif d’atteindre 50 millions d’enrôlés. En faisant référence au processus passé, où il y avait 5 aires opérationnelles, avec environs 222 milles centres d’identification et qui devaient travailler durant 540 jours dans l’objectif d’atteindre environs 40 millions d’enrôlés, la CENI n’avait réussi à enrôler qu’environs 36 millions d’enrôlés.

« Comment expliquer qu’avec beaucoup des moyens ils n’ont pas réussi à atteindre le Target, et qu’ils espèrent  cette fois-ci, avec peu des moyens et peu de temps, atteindre un résultat deux fois plus ? »

Dr Iréné Abibi n’a pas manqué de placer un mot autour de la caution versée par les ressortissants de la l’Espace Grande Orientale, EGO,  au président de la République. Un acte qu’il qualifie de ridicule. Selon lui, l’EGO ne devra  pas toujours s’incliner devant les candidats des autres coins du pays sans pour autant propulser ses propres fils et filles dans la course électorale, et cela  à tous les niveaux.

« Ceux qui ont posé cet acte, auraient pu parler des ressortissants de la grande orientale réunis au sein de l’Union Sacrée de la Nation que d’engager tous les filles et fils de l’Espace Grande Orientale »

Le dernier point abordé lors de cet entretien, était celui de la présence depuis un certain temps de  la délégation de l’IGF, Inspection Générale des Finances,  dans la province du Haut –Uélé.  Docteur Iréné Abibi souhaite que le travail soit fait avec impartialité pour aboutir au résultat escompté.     

Joseph Kobale depuis Isiro.