KISANGANI : « Echauffourées entre étudiants et taximen – moto, après analyse, le Conseil de Sécurité rassure »
Le mercredi 21 novembre 2018 la ville de Kisangani a pris les allures d’une ville morte. A la base de cette situation, les affrontements sporadiques entre les étudiants de quelques établissements d’enseignement supérieur et universitaire de la ville de Kisangani et les taximen. Dans l’avant-midi, le transport en commun était paralysé, les boutiques et les magasins sont restés fermés. Cette situation a perturbé également le fonctionnement harmonieux de certaines écoles ainsi que certaines institutions universitaires. Le bilan provisoire de ces échauffourées fait état de plusieurs personnes blessées, de plusieurs voitures et motos brulées dont un mini bus, une voiture, quatre motos et un groupe électrogène appartenant à l’Université Mariste du Congo. Ces échauffourées ont également atteint la Faculté de Psychologie et des Sciences de l’Education où la bibliothèque a été saccagée par les manifestants. Selon des sources concordantes, plusieurs ouvrages de cette faculté ont été emportés. Les chambres des étudiants qui logent aux alentours de l’intendance de l’université de Kisangani ont été visitées et certains biens de valeur ont été emportés.
Par ailleurs, certains observateurs déplorent la tournure prise par les évènements. Au rond point du stade, une fille, identifiée comme étudiante, a été totalement déshabillée et maltraité par les manifestants pro – taximen motos.
La situation a été tellement inquiétante au point que le comité de sécurité s’est réuni en réunion extraordinaire pour évaluer la situation. En dehors des autorités attitrés, plusieurs autorités des institutions d’enseignement supérieur y ont pris part, notamment le recteur de l’Université de Kisangani, le directeurs généraux de l’Institut Supérieur des Techniques Médicales, de l’Institut Supérieur des Techniques Appliquées, de l’Institut des Bâtiments et Travaux Publics ainsi que le représentants des taximen moto.
Après examen de la situation, le comité de sécurité :
• déplore les incidents malheureux qui ont été enregistrés dans la ville de Kisangani depuis le 20 novembre 2018 ;
• rassure la population que toutes les mesures sont prises pour sécuriser la population et ses biens ;
• appelle la population a vaqué librement à ses occupations ;
• met en garde tous les fauteurs des troubles et les averti que leurs actes et autres crimes ne resteront pas impunis ;
• exhorte les parents à veiller à ce que leurs enfants ne se livrent à des actes de vandalisme dans la ville.
Tout est parti de la manifestation des étudiants de l’ISTM Kisangani du mardi 20 novembre. Ces derniers manifestaient contre la hausse des frais académiques. Dans cette colère, ils ont brulé une moto appartenant à un taximan et confisqué trois autres sur la route qui mène vers l’hôpital général de référence de Makiso.