Affaire Pandatimu : le Prof Ngute éclaire la lanterne du ministre des droits humains.
C’est dans une correspondance longue de quatre pages datant du 10 octobre 2023 adressée au ministre des Droits Humains, dont copie parvenue à la rédaction de la rfmtv.net, que le professeur Antoine Ngute Novato tente de mettre la lumière sur l’affaire Pandatimu, ce professeur d’université et magistrat condamné à douze ans de servitude pénale, il y a une semaine, par la Cour d’Appel de la Tshopo.
Le Professeur Antoine Ngute Novato ets enseignant à l’Université de Kisangani. Il est Président de l’APUKIS, Association de Professeurs de l’Université de Kisangani.
Selon le contenu de sa lettre, il essaie de donner la chronologie des faits ayant conduit à cette condamnation et replacer les faits dans leur contexte.
« Saviez-vous seulement qu’il s’agit d’une triste histoire de divorce prononcé par le tribunal de paix de Kisangani Makiso ? Saviez-vous que l’ex épouse de notre collègue s’opposait à l’exécution forcée du jugement en ce qui concerne le partage des enfants (Cf. audio du greffier du tribunal de paix) après avoir commis un incendie volontaire en aspergeant la clôture en bambou à l’aide d’un bidon d’essence ? Saviez-vous que l’ex épouse de notre collègue, défenseur judiciaire de son état, a été verbalisé suite à l’incendie volontaire puis mis au cachot et relâché par le Magistrat IKOBIA sur ordre du Procureur Général ? Saviez-vous que les policiers dans l’extrait de la vidéo venaient exécuter une décision de justice au nom du Président de la République comme le consacre la constitution de la République ? Saviez-vous aussi que ces policiers ont déclaré en plein procès de n’avoir reçu aucun ordre de Jean-Claude Pandatimu ? Enfin, connaissez-vous le degré de résistance de cette dame qui a menacé les agents de l’ordre avec une bèche à la main ? »
Le Prof Ngute pense que le communiqué du ministre, lancé avec pompe aux allures d’un eurêka, fera date et restera tristement mémorable dans la jurisprudence congolaise. L’intention du sensationnel et l’envie d’un bilan dans la répression des violences faites à la femme, estime-t-il, a accouché d’un procès inique et scandaleux.
La lettre, selon ses propres termes, s’attaque également à la coalition de hauts cadres du MLC, parti cher à l’ex épouse du présumé. Selon lui, cette coalition est une preuve flagrante d’un procès de vengeance ostentatoire.
« Le juge de l’affaire est candidat député dans le compte du MLC. Il a déposé sa mise en disponibilité, mais a refusé de se déporter pour des raisons évidentes, pour achever la « mission » en achevant un pauvre justiciable. Faut-il ajouter que ce juge siège en flagrance devant le secrétaire général de son parti, ministre de son état. Et pour boucler la boucle, la suspension inutilement précipitée par le recteur de l’Université de Kisangani, un ancien fédéral du MLC, alors que l’appel (qui est suspensif) est acté ».
La lettre fait également allusion à un autre extrait de vidéo qui montre clairement que le professeur Pandatimu n’était pas à son domicile au début de l’exécution par la police de la décision du tribunal ; une vidéo qui, selon le Professeur Ngute, montre clairement le professeur Pandatimu arriver dans sa voiture alors que la police faisait déjà son travail.
« Une vidéo qui dément toutes les allégations mensongères perpétrées par l’ex épouse de notre collègue pendant son procès parodique (que Monsieur s’était fait accompagné des policiers dans sans voiture et leur aurait donné l’ordre de l’humilier, etc.) »
D’une manière claire, l’auteur de la lettre souhaiterait qu’en âme et conscience, que le ministre passe par la même voie de communiqué pour apaiser l’opinion et laver le professeur Pandatimu de l’opprobre. Car, estime-t-il, il est injuste de jeter en pâture et de brandir un innocent comme un trophée au sens antique de la dépouille d’un ennemi vaincu.
Découvrir l’entièreté de la lettre ici :
La Rédaction.
Merci beaucoup cher professeur pour votre démarche, car en RDC, le procès de violence faite aux femmes est devenu comme un spectacle ou la reste est considérée comme une actrice principale dans un film de guerre ou elle va toujours gagner à la fin du film. On ne donne jamais raison à l’homme quelque soit sa défense. L’homme reste toujours victime et la femme comme innocente. Nous devons aussi créer une structure défendant aussi contre le groupe féministe dans le monde. Trop c’est trop.