Comme un air de campagne électorale… (Tribune de José Nawej)

Les amateurs de la prétérition apprécieront. Nombre de prétendants au top job et leurs acolytes affirment ne pas être en campagne tout en la… faisant tambour battant.

Bénéficiaire de la prime du sortant, Félix-Antoine Tshisekedi n’a pas besoin de se rappeler au bon souvenir des Congolais. Il jouit déjà, de par sa fonction, de la sur-médiatisation. Difficile de lui reprocher de profiter de cet « avantage du métier » pour se vendre au sein de l’opinion. Ce, en faisant feu de tout bois ou en battant le fer pendant qu’il est chaud. C’est du pareil au même.

Lorsqu’il se met opportunément en scène dans un hôpital à l’occasion du lancement de la gratuité de la maternité. Politique pérenne ? « campagne? », « opération ? », l’histoire le dira. Pour l’heure, le plus important c’est la séquence d’un Président à la fibre sociale. Un père de famille soucieux de la maternité des gagne-petit.

Lorsqu’il se fait accompagner de la Première dame au stade des Martyrs, le Président candidat n’ignore pas que cette présence va « bonifier » la qualification -presqu’acquise- des Léopards. S’il est archiconnu que Félix-Antoine est plus qu’amateur de foot, il n’en demeure pas moins que l’acteur politique Tshilombo sait quel bénéfice on peut tirer d’une victoire à très large spectre comme celle de dimanche dernier face au Soudan.

A la suite et à l’instar du Président sortant, toute la fatshisphère vend du « béton armé« . Dans un pays où tous les scrutins ont lieu le même jour et où ceux qui sont du bon côté de l’histoire n’ont rien en commun à part « la table garnie« , la devise c’est chacun pour soi, Fatshi pour tous.

Reste à savoir si la majorité silencieuse sera soluble dans l’ode à Fatshi béton. Car, à l’heure de vérité « reddition des comptes » rimera sans doute avec « pièce contre pièce« . Censeur constitutionnel du pouvoir, l’opposition demandera des comptes sur la mode « qui a fait quoi ? ».  Eternel dindon des « farces » …électorales, le souverain primaire s’invitera au débat. De quelle manière ? C’est l’une des grandes inconnues du millésime 2023.   

José NAWEJ.

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