Détournement, gabegies et malversations financières, l’ambassadrice de la RDC en France dans des sales draps.

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L’ambassadrice et cheffe de mission Diplomatique de la République Démocratique du Congo en France, Isabelle Tshombe, vient d’être convoquée à Kinshasa par le vice – premier et ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula. L’ambassadrice, selon la note lui transmise et dont copie parvenue à rfmtv.net et qui date du 27 décembre 2022, devrait arriver à Kinshasa au plus tard le 15 janvier prochain.

La note du vice – premier et ministre des Affaires étrangères précise que l’interpellation de l’ambassadrice fait au rapport établi au terme de la mission de contrôle effectuée par une équipe de la Commission mixte permanente dépêchée sur place à Paris. Le rapport sur lequel s’appuie la note du Vice – ministre et ministre des Affaires étrangères fait allusion à un déficit de trésorerie d’un montant estimé à 1.759.193, 17 euros, pour la seule période allant de janvier à novembre 2022. Cette somme provient du non reversement, soit à la société Locosem, soit au compte du Trésor Public, d’une part, de la part revenant à chacun du produit de vente des passeports aux requérants congolais, et d’autre part, des recettes des frais des visas et autres actes de chancellerie.
A en croire la note, ce montant avait été utilisé par l’ambassadrice seule et sans aucune justification comptable. A ceci, s’ajoute aussi le non versement au profit du Trésor Public des recettes dûment comptabilisées d’un montant de 2.570.879, 59 euros s’étalant sur trois ans : 480.436, euros pour 2020, 1.196.494 euros pour 2021 et 893.949,59 euros pour 2022).
La note poursuit qu’au regard de tous ces manquements aux dispositions de la loi sur les finances publiques et de ces paiements non autorisés, il ressort que, le Chef de cette Mission Diplomatique a transformé la caisse de l’Ambassade en une caisse privée, gérée sans respect des principes élémentaires d’orthodoxie financière et au mépris tant des dispositions légales susmentionnées que des autorisations de la hiérarchie.
Dans cette notre de deux pages, plusieurs autres faits sont reprochés à Madame Tshombe, notamment l’octroi au personnel diplomatique des primes allant de 2.800 à 4.000, euros par mois, sans autorisation ni information de la Centrale ; l’octroi des frais de scolarité mensuels d’un montant global de 5.400 €/mois au personnel diplomatique, variant de 400 € à 1000 €, toujours sans autorisation ni information de la Centrale; l’octroi des aides financières, d’un montant de 14.000 € par mois, pour les diplomates allant de 1000 € au Premier Secrétaire, à 2000 € au Ministre Conseiller ou Chargé d’affaires a.i, et d’une somme de 10.000 € pour les engagés locaux, à raison de 500 € par personne pour 20 engagés locaux; la fixation, sans se référer à la circulaire du Ministère du Budget ni informer la Centrale, des frais des missions, d’une durée permanente et uniforme de 10 jours pour les diplomates, à un montant forfaitaire, pour la durée de cette période, de 2.500 € pour le premier secrétaire jusqu’à 3.950 € pour le Ministre Conseiller.

A la note de conclure :


En conséquence, vu la gravité des faits relevés dans ce rapport, je demande au Secrétaire Général aux Affaires Etrangères, qui me lit en copie, de confirmer votre rappel à Kinshasa avant le 15 janvier 2023, non seulement pour consultation, mais aussi et surtout pour être entendue sur ces malversations devant une commission de discipline. Il devra, à cet effet, ouvrir, dès votre arrivée à Kinshasa, une action disciplinaire contre vous”.

Screenshot 20221230 085140 767x1024 Détournement, gabegies et malversations financières, l’ambassadrice de la RDC en France dans des sales draps.

La Rédaction

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