Election des Gouverneurs et vice – gouverneurs : le retour des charognards ?

Les élections des gouverneurs et vice – gouverneurs s’annoncent pour les provinces concernées en République Démocratique du Congo. Le dernier message du Vice Premier Ministre et ministre de l’intérieur, décentralisation et affaires coutumières a sonné comme un Go pour les états majors des partis politiques et les task force de certains prétendant à la plus haute fonction en province.

Pour la province de la Tshopo, déjà plusieurs candidats se prononcent et déposent leurs candidatures auprès des états-majors de leurs partis politiques. Selon plusieurs sources, ces dépôts des candidatures se font accompagner d’une caution non remboursable de 1000 $. C’est le cas par exemple de l’UDPS, parti présidentiel.

Le bas peuple n’a que ses yeux pour voir et ses oreilles pour écouter sans en être acteur.
En réalité, tous ses bruits pour la lutte au poste de gouverneur ne le concernent pas. En quoi cela le concernerait – il ? Ces élections se font au second degré. Seuls les députés provinciaux seront maîtres du destin des provinces.
Ils seront seuls devant leur conscience. Ce sont eux et eux seuls qui décideront sur la personne qui succédera à Walle Lufungula.

Si le bas peuple n’a que ses yeux pour voir et ses oreilles pour écouter, il n’en demeure pas moins un acteur déterminant dans ces élections qui s’annoncent farouches à la manière des « hooligans » intellectuels. Farouche parce que déjà la toile est prise d’assaut par les fanatiques de tel ou tel autre candidat. C’est ainsi qu’on peut déjà dégager certaines tendances. Celle qui penserait qu’une femme serait, peut être, la bienvenue à la tête de la province ; celle qui pencherait pour une nouvelle figure non connue des boyomais ou celle qui avance la thèse de la Tshopolité. Cette dernière estimerait que la Tshopo appartient aux tshopolais et que la province ne peut être cédée entre les mains d’un non – originaires, même si, parfois ce concept est utilisé à tort, à temps et à contre temps.


Les langues se délient déjà sur les profils de tel ou tel autre prétendant au trône.
A en croire certaines personnes, certains candidats n’ont pas une bonne réputation dans la province parce qu’ils ont eu à travailler dans les gouvernements précédents. En quoi ont – ils changé pour mieux gérer aujourd’hui ? Il y a de ceux là qui ont déjà postulé dans le passé et qui ont désisté avant même la fin du processus.
Ayant désisté, qu’est ce qui les motive pour revenir aujourd’hui ? D’autres encore veulent se maintenir. Là aussi il semblerait qu’il y a un petit couac. Le bilan ne rassure pas pour une reconduction.

Le bas peuple, la masse silencieuse, a ses yeux braqués sur les députés provinciaux. Mais, déjà, il murmure sur les éventuels arrangements qui pourraient être faits. Il craint déjà les « enveloppes minées » qui pourraient circuler avant et pendant les élections. Mais au regard de la dernière déchéance du dernier gouverneur, il y a lieu de se poser des questions. Les députés l’ont choisi en âme et conscience mais l’ont rejeté quelques mois plus tard. Ce choix avait – il était motivé par le profil du candidat ? le programme d’action du candidat ?, les pressions politiques ? les enveloppes minées ?


Le peuple perd confiance en ses élus. Parfois leur choix ne reflète pas les désirs de la population. Et le peuple affûte ses armes. Il peut exercer une pression sur ses élus qui devront inévitablement opérer un choix pour leur bien – être. Le temps n’est plus loin. Le moment où nous entendons la phrase : « toyebi ba ndako ».

Ma Gloire BOLUNDA.

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