ESU : Agriculture, Mines, Infrastructures, Energie et Nouvelles technologies, cinq axes qui assureront le développement du Bas Uélé (Prof Jean Robert Nzanza).

« Pourquoi condamner un jeune qui abandonne les études pour les mines?« .

Cette question d’un étudiant à Buta, posée au cours de la conférence débat organisée samedi 29 janvier 2022 à l’université de Bas-Uélé, traduit la sérieuse motivation ayant animée son initiateur. Il s’agit du Professeur NZANZA BOMBITI Jean-Robert, recteur de cette jeune université. La conférence a portée sur le thème, « études supérieures et universitaires, socle de développement dans les milieux urbano – ruraux, cas de Buta et ses environs, dans la province de Bas-Uélé« .

Selon l’orateur, la jeune province de Bas-Uélé a tout intérêt de compter sur les travaux scientifiques qui doivent être menés par les chercheurs locaux issus des institutions d’enseignement supérieur et universitaires. Des axes stratégiques sont retenus par le docteur en sciences agronomiques NZANZA BOMBITI enfin d’espérer à un développement durable du Bas-Uélé, considérée, après le démembremment de la province Grande Orientale en 2015, comme celle qui traine encore le pas pour apporter du changement

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Les 5 secteurs d’espérance scientifiques au Bas-Uélé

Cette province a un rôle très important à jouer sur le plan planétaire grâce à sa couverture forestière. L’agriculture, comme le premier secteur. Cette province disposait des complexes agricoles incluant l’agriculture vivrière (manioc, riz, arachide, banane plantain, maïs et haricot, la patate douce, l’igname ainsi que le niébé). Il existe également les cultures dites commerciales telles que le palmier à huile, le café, le coton et l’hévéa. Elle représentait 16  % de l’occupation du sol. Il y a l’Institut national d’études et des recherches agronomiques à Bambesa (l’un de six territoires de cette province). Elle était le deuxième pôle de la recherche cotonnière au Congo (zone Nord).

« ..Cela doit nous interpeler. En Afrique du Sud, on m’a engagé, moi docteur comme directeur des recherches dans une entreprise agricole qui voulait améliorer son rendement et faire diminuer le coût de production », fait surprendre le professeur NZANZA.

La pêche se pratique aussi, surtout en saison de sèche, ainsi que la chasse. Les femmes et les enfants cueillent également des champignons et fruits sauvages et ramassent des chenilles, termites et sauterelles. Dans presque tous les villages, il y a un petit cheptel de caprins. La disponibilité et accès aux aliments sont faibles. Selon l’UNICEF, dans une étude ménée en 2021, sur la pauvrété et privation de l’enfant en RDC, cas de Bas-Uélé, parmi les enfants de moins de 5 ans, 4% souffrent de malnutrition aiguê (8 000) et 48% (90 000) souffrent de la malnutrition chronique.

L’orateur cite aussi les infrastructures et le secteur de l’énergie comme étant d’autres conditions pour que le Bas-Uélé se développe. La couverture énergétique de la RDC est de 5%.

“L’énergie solaire et la construction des barrages électriques au Bas-Uélé exigent des études universitaires avérées des filles et fils de cette province”.  

Ainsi, le recteur de l’UNIBAS, soulève un autre potentiel pour le Bas-Uélé. C’est le secteur des mines. On retrouve une minéralisation qui fera à ce cette province ait toute les chances de connaître des profonds changements positifs du niveau de vie de ses habitants, à l’image de la ville de Johannesburg en Afrique du Sud. Cela grâce à l’exploitation de son sous sol.

Pour le professeur NZANZA BOMBITI, les premières études minières menées dans le Bas-Uélé date de 1934. 100 ans après, aucune autre étude n’a été ménée. “C’est pourquoi l’université de Bas-Uélé propose également la faculté de géologie pour que les jeunes qui seront formés arrivent à doter la province de sa propre carte géologique”, insiste le conférencier pour renforcer la comprehension et la conviction des habitants de cette province sur les trois missions de l’enseignement supérieurs et universitaires. A lui de conclure, que “le secteur minier sans contribution de la science, rien de développement durable dans le Bas-Uélé”.

Le secteur des nouvelles technologies dans le Bas-Uélé se limitent encore de manière générale aux partages des informations. Et pourtant, beaucoup des problèmes qui condannent les populations de cette province à la pauvrété peuvent trouver solution grâce aux applications numériques notamment.  

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Eveil de conscience collective pour l’ESU

Le conférencier qui enseigne dans plusieurs universités au Congo tout comme ailleurs a démontré que les études supérieures et universitaires sont la cléf du développement durable de la province de Bas-Uélé.

“Le développement issu des recherches supérieures et universitaires sur ces cinqs secteurs prioritaires ne sera possible que si au départ les gens acceptent de changer leurs mentalités en optant pour le développement participative”, martèlele récteur de l’UNIBAS.

L’objectif de la tenue de cette conférence universitaire était aussi de permettre à la population de la province de Bas-Uélé de prendre le goût des études universitaires. 11% des enfants de 6 à 11 ans sont hors du système scolaire. En 2021, il y a eu selement 27 diplômés d’état en sciences (mathématique, physique et biologie-chimie) sur toute la province de Bas-Uele, se désole le Prof NZANZA. Alors que pour construire des infrastructures de qualité, ou innover sur les NTIC afin d’apporter des solutions aux problèmes des populations de cette province à majorité rurale, il faudra disposer des experts localement. L’invitation est lancée aux parents, à la société civile et au gouvernement tant central que provincial d’accorder désormais une attention un peu plus particulière pour insiter et accompagner les jeunes aux études supérieures et universitaires dans le Bas-Uélé.

Ernest MUKULI

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