Le cessez-le-feu violé par des…hommes (Tribune de José Nawej)

Fétichisé par certains depuis l’oracle d’Emmanuel Macron, le cessez-le- feu n’a pas fait long feu. Un véritable feu de paille comme l’avait presque prophétisé Fatshi dans le feu de la conférence de presse conjointe avec son homologue français.

Cette cessation des hostilités a été proclamée et violée la veille du 8 mars par des hommes du M23. De fait comme leurs devanciers, les rebelles-terroristes vont de violation en violation. Et, hélas, de viol en viol.

Il est dommage que selon une jurisprudence aussi vieille que ces guerres initiées en violation de la Constitution, les terroristes, sicaires, marionnettes tutti quanti d’aujourd’hui deviendront les dirigeants de demain par la magie des négociations. Instaurés en violation de la morale et même souvent de la constitution, mais en vertu de la paix des braves, ces pourparlers absorbent toutes les violations et viols commis. Ils créent, du fait de l’impunité et de l’immunité qu’ils charrient, les conditions d’autres violations et viols à l’avenir. Les mêmes causes produisant les mêmes effets. Ainsi va le Congo-Zaîre depuis un quart de siècle.

Cessez-le-feu, voilà au moins un mot qui incarne et sent la masculinité jusque dans la caricature. Alors que quantité d’autres termes qui enveloppent le tragique dans l’Est rd congolais, fruit des hommes, sont improprement au féminin : agression, occupation, guerre, rébellion… Des concepts qui riment avec le cauchemar sans fin que vivent les populations, en particulier les femmes. Cette tragédie que des hommes politiques transforment en fonds de commerce pour leur positionnement ou repositionnement.

De quoi donner raison à Louis Antoine de Saint Just, homme politique français du 18ème siècle avec sa citation : » Tous les arts ont produit des merveilles. L’art de gouverner a produit des monstres « . Heureusement que » monstre » est au masculin.

Alors, puisque la gent masculine a échoué, pourquoi ne pas se tourner vers cette majorité silencieuse, mieux vers l’avenir de l’homme d’après le poète Louis Aragon, à savoir la femme ?

José NAWEJ

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