Le « non merci » de la CENI aux opposants…

Requête recevable, mais non fondée. Droite dans ses bottes, la CENI éconduit poliment mais fermement les oppositions. Aucune revendication des opposants n’a trouvé grâce aux yeux de l’assemblée plénière de la Centrale électorale.

Recomposition de la CENI ? Pas de surprise, c’est niet. Au demeurant, il fallait une overdose de naïveté pour imaginer le team de Denis Kadima se faire hara-kiri. L’audit externe du fichier électoral par un organisme indépendant ? Dossier déjà classé. La CENI n’en voit plus la pertinence. Reconfiguration de la Cour constitutionnelle, problématique d’enrôlement dans les territoires de Kwamouth, Masisi et Rutshuru … ? Articles de la Constitution en bandoulière, la Centrale électorale se réfugie derrière le bon vieux principe du droit administratif, à savoir » la compétence est d’attribution « . Argument massue ? Entourloupette ou arguties juridiques ? A chacun d’apprécier selon sa chapelle.

Toujours est-il qu’avec la réponse de la CENI, aucune ligne n’a bougé. Si ce n’est pas le retour au statu quo ante, cela y ressemble fortement. Que vont alors faire les oppositions ? Les » trois mousquetaires« , à savoir Katumbi, Sesanga et Matata vont-ils continuer à décliner la devise unitaire « Un pour tous, tous pour un » ? Et Martin Fayulu ? Quelle sera la réaction d’Adolphe Muzito ? Last but not least, le NON de la Centrale électorale va-t-il faire sortir du bois -au propre comme au figuré l’autre acteur majeur du jeu politique rd congolais, en l’occurrence Joseph Kabila, leader naturel du FCC ?

Faudrait-il espérer un sursaut patriotique des parties prenantes pour des concertations sur le modus operandi des élections ? Sinon, comment imaginer un cycle électoral synonyme de légitimation du pouvoir, de consolidation de la démocratie et de la cohésion nationale sans un minimum d’entente sur les règles du jeu?

A moins de considérer les élections comme une fin en soi. A moins de caresser l’idée très politicienne du » fait accompli » ou même de » passage en force » sous couvert d’élections que l’on pourra auto-qualifier de » démocratiques, libres et transparentes « . Ce qui ne serait pas une première sous les tropiques.

Le hic, c’est que les voies et voix du souverain primaire pourraient s’avérer d’autant plus insondables que ventre affamé n’a point d’oreilles.

José NAWEJ

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