Une forte tension politique a marqué l’Assemblée provinciale de la Tshopo ces derniers jours, suite à l’initiative de certains députés visant à destituer quatre membres du bureau de l’Assemblée provinciale dont son président Mateus KANGA LONDIMO.
Les pétitions, accusant notamment les membres visés de gestion opaque, détournement de fonds et manque de redevabilité, ont finalement été rejetées après que les intéressés aient présenté leur moyen de défense devant l’assemblée, réunie en plénière ce lundi, 13 octobre 2025.
Une pétition menaçant le bureau
15 députés provinciaux avaient signé une pétition de retrait de confiance contre certains membres du bureau notamment le président, le rapporteur et le questeur, leur reprochant de graves manquements dans l’exercice de leurs fonctions.
Dans ces accusations figuraient des dépenses non justifiées, et une gouvernance jugée non transparente autour des fonds alloués à la réhabilitation du bâtiment de l’Assemblée.
Ces pétitions ont été officiellement déposées devant la Cour d’appel de Kisangani ainsi qu’au Tribunal de paix de Makiso pour validation légale avant leur examen.
Défense des concernés et vote
Face à ces accusations, les membres visés du bureau ont été appelés à présenter leurs explications devant les députés. Lors de la séance plénière, chacun a eu l’occasion de répondre aux griefs : justification des dépenses, éclaircissements sur les procédures utilisées, et rappel du respect des textes régissant l’Assemblée.

Au terme du débat, un vote s’est tenu. Le résultat : aucune des pétitions n’a recueilli le soutien suffisant pour aboutir à la déchéance des membres.
Le bureau reste donc en fonction.
Sur les 28 députés votants, le président Mateus KANGA LONDIMO a obtenu 17 voix contre la pétition le visant et 11 pour.
Réactions et accusations
Le président de l’Assemblée provinciale, Mateus Kanga, a fermement rejeté les accusations, qualifiant les pétitionnaires des manœuvres politiques pilotées depuis l’extérieur de leur institution, notamment de la part du Chef de l’exécutif provincial.
Quant aux initiateurs de la pétition, ils soutiennent que leur démarche visait à rétablir la transparence et la responsabilité de l’institution.
Enjeux pour la gouvernance provinciale
Cet épisode politique révèle les tensions croissantes entre l’Exécutif provincial et le pouvoir législatif. L’échec des pétitions souligne également la difficulté pour les députés de s’affirmer face à des majorités consolidées et des alliances pouvant briser toute tentative de réforme interne.
Reste la question de la confiance, tant que les citoyens ne perçoivent pas des actes concrets de reddition de comptes et de transparence, la défiance envers les institutions ne pourra qu’augmenter.
SEMUL
