
Profession : candidat Président de la république
Des candidats au top job ? Il y en aura pour tous les goûts et pour tous les … coûts. Déjà, dès le seuil de l’opération « dépôt des candidatures « , le ton est donné.
Sans offenser les candidats à la plus haute charge de la République, force est, d’ores et déjà, de constater que la cuvée 2023 va ressembler aux millésimes 2006, 2011 et 2018. A savoir que les candidatures sérieuses- à compter sur les doigts d’une main- vont côtoyer quantité d’autres demandes …alimentaires. Ces candidatures de témoignage à large spectre allant des candidats trouble-fête aux postulants pour rire en passant notamment par des aspirants-alibi.
Il s’agit des candidats qui ne se font la moindre illusion sur l’issue du scrutin. Beaucoup parmi eux ne battront même pas campagne, faute de moyens. Certains vont jouer la carte du désistement en s’offrant au plus offrant. Mais tous espèrent tirer profit du « statut » de candidat Président de la république. Un statut à rentabiliser dans tous les cas de figure. La caution étant généralement considérée comme une mise de départ qui attend un retour sur investissement.
S’auto-saborder en dernière minute et appeler à voter utile. Ou dans l’hypothèse du glissement, se positionner dans la redistribution des cartes inhérente à toute rencontre entre acteurs politiques. Ainsi, sous les tropiques rd congolaises, convoiter le fauteuil présidentiel ne sous-entend pas forcément qu’on nourrit un dessein national pour ce pays-continent.
Au demeurant, depuis 2006, il est rare de tomber sur un postulant au top job qui dispose d’un véritable programme puisé dans une vision connue. Dans la plupart des cas, les candidats égrènent des chapelets d’intention sur fond de propagande de bons sentiments qui tiennent lieu d’offre politique. Ces lieux communs assortis de » il n’y a qu’à » que les Congolais entendent sortir de la bouche des candidats. Une fois au pouvoir, bonjour le tâtonnement et bienvenu l’essai-erreur !
A en juger par les premières candidatures à la magistrature suprême, tout indique qu’au mieux l’histoire bégaie et au pire se répète. Difficile, alors, de pronostiquer la sortie du tunnel lorsque tout ou presque renseigne que l’on continue à tourner en rond. En jargon kinois : » Toza ko rond-point « .
José NAWEJ