RDC / Visite d’Emmanuel Macron, Pr Bily Bolakonga relève quatre points.

Le président français, Emmanuel Macron, a séjourné pendant 24 heures en République Démocratique du Congo. L’attention des congolais était orienté vers les activités prévues pendant son séjour, et plus particulièrement lors du point de presse des présidents français et congolais devant la presse internationale, dont le contenu a alimenté la presse, les échanges et débats dans des groupes WhatsApp, etc. Le professeur Bily Bolakonga, recteur de l’Université Mariste du Congo a Kisangani, a retenu quatre points de la visite du Président français.

Primo, Emmanuel Macron n’a pas condamné Kagame et/ou le Rwanda pour l’agression pourtant avérée pour, prétendument, donner une chance au processus de paix. Ce qui, en soi, constitue une erreur grave, une myopie/cécité politique ou carrément une complicité avérée. Ce n’est pas connaître Kagame, sa personnalité, ses appétits expansionnistes et sa mauvaise foi qui remonte à plus de deux décennies. En cela c’est non seulement un échec de la diplomatie « agissante » congolaise mais aussi la preuve que la RDC ne pèse pas sur l’échiquier international sous la gouvernance actuelle car sa voix n’est entendue par personne. Notons qu’aucun pays ne reconnaît, jusque-là, l’agression dont est victime la République Démocratique du Congo.

Secundo, chaque fois que le président Félix Tshisekedi Tshilombo essaie de lever la tête ou de témoigner de maigres signes de bravoure ou d’affranchissement, on lui rappelle adroitement les circonstances frauduleuses de son accession au pouvoir pour le diminuer et rafraîchir sa mémoire. Par cet acte, Macron insinue que la France a joué un rôle majeur dans la parodie électorale ou du moins dans le processus d’acceptation de celle-ci. Ceci n’élève guère ce pays dit de grande démocratie ! En ceci aussi, la diplomatie « agissante » de la RDC bat de l’aile et nous avons la preuve que notre président n’est pas respecté.

Tertio, la visite de Macron n’est ni plus ni moins une parade inutile de l’orgueil et de la suffisance d’un homme en perte de vitesse chez lui, qui vient quand-même narguer le peuple congolais sur son sol en témoignant d’un cynisme hors-pair, traduisant d’ailleurs bien la pensée occidentale sur la souffrance du peuple congolais.

Et quarto, comme pour le cas du Pape François, la visite dont le pouvoir congolais espérerait soutirer des dividendes se termine en fiasco. Au finish, la fête se transforme en gâchis ou alors la fête s’est déplacé… pour Bandal peut-être…

Rédaction.

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