Tout chemin mène à…Pékin. (Tribune de Jos Nawej)

Quel est ce chemin qui ne mènerait à Pékin par ce temps qui court ? Quel est ce pays qui prendrait le risque de bouder la puissance économique et financière chinoise sans se faire hara-kiri ? Après moult tournées à travers l’Europe et les Etats-Unis d’Amérique, Félix-Antoine Tshisekedi vient de boucler sa toute première visite en Chine.

Certes, le numéro 1 congolais ne saurait reprendre intégralement à son compte le « veni, vidi, vinci de Jules César. Il est aussi vrai que les Congolais n’iraient pas jusqu’à entonner le « Tata aye nzala esili« . Mais, toujours est-il qu’on revient rarement de Chine tel qu’on était parti. Rentrer bredouille de Beijing a tout d’une expression désincarnée. Surtout pour un pays africain. Du concret et non du verbiage. Des actes et non des promesses.

Tropisme occidental en bandoulière, le Président Tshisekedi attendait beaucoup de partenaires traditionnels de la RDC. A quelques encablures de la fin de son mandat, la moisson Outre-Atlantique et Outre-Méditerranée n’est pas des plus abondantes. C’est un euphémisme.

Son prédécesseur avait connu quasiment la même fortune. D’où son regard vers l’Orient chinois. Ainsi naquit le contrat avec le groupe d’entreprises chinoises. S’il n’avait pu améliorer l’ordinaire du Congolais lambda à la suite ou à la faveur -c’est selon- de ce qu’aucuns ont appelé « Contrats chinois« , Joseph Kabila avait obtenu quelques infrastructures à présenter comme bilan au terme de son premier quinquennat en 2011. Maigre consolation.

Mutatis mutandis, Félix Tshisekedi est aussi en quête de quelques coups d’éclat vespéraux. Amateur de foot, le Président sait que pour un match qui tend vers sa fin, un but magistral dans les ultimes minutes de la partie, même durant le temps additionnel ou la prolongation peut changer la donne. « Le nzombo le soir » qui redonne sourire et fait oublier tous les ratés.

Sera-t-il symbolisé par le Projet 145 territoires pour lequel la Chine s’était engagée à offrir son accompagnement ? Ou par tout autre coup de pouce de la deuxième économie du monde ?

Coincé par le temps qui a cessé d’être son allié et assigné à l’obligation des résultats, « Fatshi Béton » peut se souvenir de la phrase du plus célèbre et du plus célébré des Chinois après Mao Zedong, en l’occurrence Deng Xiaoping : « Peu importe qu’un chat soit blanc ou noir, pourvu qu’il attrape la souris«.

José NAWEJ

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