Tshopo/Kisangani : 24 ans après la guerre de 6 jours, les OSC réclament une justice transitionnelle.
Vingt quatre heures après la guerre de six jours de triste mémoire, les Organisations de la Société Civil, réclament la vérité, la justice et la réparation équitable pour le deuil des victimes et la réconciliation durable. Partant, les OSC font allusion à des institutions fortes et républicaines pour des garanties de non répétition des crimes odieux et une pax durable. Parmi ces associations, on retrouve MFLAT, DUC, LUCHA, FILIMBI, CCJT, GTDE et UKUMBUSHO. La guerre de six jours s’est déroulée dans la ville de Kisangani, située au Nord – Est de la République Démocratique du Congo.
Tout commence par une messe en la Cathédrale Notre Dame du Très Saint Rosaire avant de descendre dans les grandes artères de la ville de Kisangani muni des banderoles et entonnant des chants. Pour cette marche pacifique, le cortège va parcourir entre deux et trois kilomètres avant d’atteindre le cimetière de six jours, lieu où reposent les âmes des personnes tuées pendant la guerre dites de six jours.
C’est dans ce cimetière, devant la presse, que la porte – parole des organisations organisatrices, Professeure Bibiche Salumu, va procéder à la lecture du mémorandum préparé à cette fin. Celle –ci va donner la raison de la tenue de cette marche. Pour elle, c’est célébrer la mémoire des victimes de la guerre de six jours et exiger ensemble la justice transitionnelle et les institutions fortes et républicaines pour des garanties de non répétitions des crimes odieux et une paix durable.
A l’issue de la lecture de ce mémorandum, un certain nombre des recommandations a été formulé à diverses institutions.
Au niveau national, il est demandé au président de la République, les organisateurs exigent l’accélération de la mise en place de mécanismes de justice transitionnelle afin de mettre fin à l’impunité et surtout sceller la réconciliation entre les victimes et leurs bourreaux. Au gouvernement de la République, il est demandé de mettre à la disposition des institutions des moyens conséquents pour la poursuite des présumés criminels afin de mettre un terme à l’impunité qui semble devenir une règle dans notre pays.
Au niveau provincial, l’assemblée provinciale est appelée de prendre un édit proclamant la date du 10 juin journée d’hommages provinciaux en mémoire de toutes les victimes des différentes guerres de Kisangani. Le gouvernement provincial, quand à lui, est appelé sécuriser le site dénommé « cimetière de la guerre de six jours » par un certificat d’enregistrement pour éviter sa spoliation.
Les acteurs de la société civile sont invités à continuer à mener des plaidoyers quant au niveau provincial, national et international pour la poursuite des présumés criminels des différentes guerres de Kisangani.
La guerre de six jours, du 5 au 10 juin 200, a vu les armées rwandaise et ougandaise s’affronter dans la ville de Kisangani pendant que la population vaquait librement à ces occupations. Selon les rapports de certaines organisations, plus de dix milles obus ont été largués sur la ville et des milliers de personnes ont perdu la vie, tout en occasionnant des dégâts matériels énormes.
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La Rédaction.