TSHOPO : Mise en place dans la territoriale : les autochtones du secteur Lubuya-Bera dans la rue pour protester.
Près de cinq barrières érigées sur les points kilométriques 8, 9, 10, 12 et 15 sur la Route nationale 4, RN4, les autochtones (peuple kumu), munis des armes blanches, des troncs d’arbres, des lances pierres, empêchent la circulation des personnes et de leurs biens. Tous les commerçants ambulants, véhicules, motos, vélos et usagers de cette route ne peuvent traverser ces barrières de part et d’autre. D’une manière générale, la circulation est bloquée sur ce tronçon. Au niveau de PK18, on remarque que les vendeurs qui fournissent les vivres à Kisangani, sont chassés par les manifestants et ils rentrent avec leurs marchandises d’où ils sont venus.
Selon une source locale contactée par la rfmtv.net, le peuple kumu proteste contre la dernière mise en place de la territoriale signée par le président de la République et lue sur les antennes de la Radio Télévision Nationale Congolaise.
Pour une autre source jointe au téléphone, les manifestants protestent plus parce que la gestion est confiée à une autre personnalité non originaire de leur contrée.
Un jeune de ce coin de la ville de Kisangani pense qu’il aurait été souhaitable qu’une réunion de « crise », selon lui, soit organisée ave les autochtones. Il est difficile que l’espace allant du pont Tshopo jusqu’au PK 18 soit considéré comme une nouvelle commune. Pour lui, le peuple kumu pense que le gouvernement veut ravir tout leur territoire.
« Pour ne pas tomber dans des situations pareilles, il faut qu’on fasse une réunion de crise avec les notables et les intellectuels kumu, et après cette réunion, un point d’accord pourrait être trouvé. On pourra prendre l’espace compris entre le pont Tshopo et PK 9, et qui pourra être dénommé commune Mbilinga. Lubuya Bera pourra rester lubuya Bera à partir de neuf kilomètres jusque dans les périphéries que les kumu occupent actuellement ».
Un autre jeune, autochtone de cette contrée, estime que la nomination d’une personne qui n’est pas autochtone de la contrée serait le point chaud de cette manifestation de colère. Selon lui, si un de leurs était placé comme bourgmestre, les kumu ne manifesteraient pas.
Cependant, certains observateurs se posent la question de savoir depuis quand le secteur Lubuya Bera était érigé en commune.
La Rédaction.