Tshopo / Projet FORETS : Nourrir les poissons à peu des frais par la production des asticots.
Une quinzaine des pisciculteurs du paysage de Yangambi apprend depuis le 7 août 2023 comment produire les asticots à base des mouches domestiques et nourrir les poissons à peu des frais. Les participants représentent les micros entrepreneurs pisciculteurs du Paysage de Yangambi, dans les territoires d’Isangi et de Banalia, en province de la Tshopo, en République Démocratique du Congo. L’atelier se tient à Kisangani, sur le campus de la Faculté des Sciences de l’Université de Kisangani.
Selon les termes de référence de cette formation, les pisciculteurs doivent être capables de produire des asticots.
« Pour y parvenir, ils doivent constituer un mélange humide de diète. La diète est un mélange faite à base de fientes, de résidus alimentaires, de déchets de préparation de l’alcool frelaté, d’excréments de porcs, de viscères de poissons, de fibres de noix de palme, etc. A la diète, il faudra ajouter « l’attractant », qui est un produit pour attirer les mouches domestiques (rats, poissons, œufs ou autres en décomposition). La solution est ensuite exposée à l’air libre sous ombrage pour favoriser la ponte des œufs des mouches. De ces œufs, on obtient déjà des larves ou asticots dans les quarante-huit heures qui suivent ».
Source de protéine d’origine animale, les asticots à base de mouches domestiques viennent résoudre la question de coût élevé de production piscicole. Les asticots coûtent bien moins chers que la farine de poissons (fretins) qui sont jusque-là utilisée dans l’alimentation des poissons. Il faut moins d’une semaine pour produire des asticots. En plus, ceux-ci sont exclusivement réservés à l’alimentation des poissons contrairement à la farine de poisson (fretins) destinée premièrement à l’alimentation de l’homme. En plus de la protéine, le processus de production d’asticots permet d’une part de recycler les déchets organiques qui constituent un véritable problème environnemental et d’autre part, il permet de générer un résidu biofertilisant riche en nutriments qui peut être valorisé en agriculture (maraichage). Plusieurs études ont démontré que l’alimentation par les asticots ne représente pas un danger sanitaire pour les poissons en général et la volaille en particulier.
Cette formation se clôture le vendredi 18 Août 2023.
La Rédaction.