A chacun sa rentrée (Tribune de José Nawej)

Pour la rentrée scolaire, les années passent et se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Même souci pour les parents. Même plainte pour les enseignants. Même incertitude quant au début effectif des cours dès le seuil de la rentrée. Sa majesté « la gratuité » n’a pas fait bouger les lignes. La rentrée des classes demeure ce serpent de mer qui survit à tous les régimes. Un sujet que la presse traite invariablement de la même façon depuis des lustres. Vive le marronnier !

Dure dure la rentrée ? Assurément. Pas seulement sur le front scolaire. A la mi- septembre, les « professionnels du qui sont pour, qui sont contre et qui s’abstiennent » reprennent le chemin de l’hémicycle. Tout sauf une sinécure, car les vacances des « honorables députés » ont été troublées par une épidémie dont le variant le plus redoutable porte le chiffre de 21.000.

Jusqu’ici, pas de vaccin contre ce variant. Dr Mboso s’est tu dans toutes les langues. Peut-être qu’il va annoncer, d’ici à la rentrée de la session de septembre, la potion magique.

Dans l’entre-temps, la polémique ne fait qu’enfler. Les députés sont obligés de porter des masques pour ne pas se faire repérer. A l’allure où va le ressentiment populaire, il faudra des masques intégraux aux élus directs du…peuple pour passer incognito! Le fameux tchador si prisé par les talibans ou les mollahs. Vivement donc un vaccin à multiples doses pour stopper les méfaits du chiffre 21.000.

Une autre rentrée est celle de hauts magistrats qui ont prêté serment devant le magistrat suprême, héraut -par héritage paternel- de l’Etat de droit. Héraut sans doute, mais héros, pas encore. La valse d’arrestations spectaculaires suivies de procès hyper médiatisés et, patatras, de libérations abracadabrantesques n’ont pas permis de remettre à l’endroit l’Etat qui était à l’envers. Longtemps oblique voire courbé, l’Etat tarde à redevenir droit pour rentrer dans ses droits bafoués par des ayants droit autoproclamés!

Pis, le naturel dont on avait juré de faire table rase revient de plus en plus au galop. Du coup, l’expression très moyenâgeuse au propre comme au figuré « fontaine, je ne boirai pas de ton eau » prend sa revanche sur le temps. « La critique est aisée, mais l’art est difficile » prend aussi une cure de jouvence.

Trêve de pessimisme. Halte à l’instruction uniquement à charge. Accordons le bénéfice du doute aux hauts magistrats… Jugeons-les sur pièce.

José NAWEJ

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Close

Catégories

error: Content is protected !!