Electricité à Kisangani : quand la SNEL tourne en rond !

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La population de la ville de Kisangani devra-t-elle se frotter les mains après l’annonce par la société nationale de l’électricité (SNEL) de la remise en exploitation du groupe numéro 3 de sa centrale tombée en panne le 30 mars dernier ?
Une unième panne quelques mois seulement après sa mise en service suite à un désagrément qui avait plongé la ville dans le noir pendant plusieurs mois.

Dans sa lettre du 6 avril adressé au gouverneur a.i, Alphonse Kitambala Tabu, directeur de la division régionale Nord-Est informe l’autorité provinciale de la remise en exploitation de ce groupe de la centrale de la Tshopo devenu un véritable casse-tête.


« Consécutivement à notre lettre référencée DDI/RNE/0211/2022 du 30 mars 2022 relative à l’arrêt du groupe n°3 pour des travaux d’intervention, nous avons l’honneur de vous informer que le groupe sus-évoqué, a été remis en service, le 05/04/2022 à 22h29’ heure locale », renseigne la lettre consultée par nos soins.

Un ouf de soulagement ou du saupoudrage ?

Malgré cette annonce du rétablissement de l’électricité qui du reste augmente l’offre à la production de 6 mégawats à 12 mégawats, et qui implique tacitement l’assouplissement partiel du régime de délestage, le problème n’est toujours pas résolu.

En effet, pendant que les abonnés de la société nationale d’électricité se frottent les mains, la joie ne sera que d’une courte durée. Tenez, la SNEL dresse une longue liste de délestage non drastique allant jusqu’au 30 avril 2022.

Ce délestage concerne toutes les six communes de la ville sans distinction aucune.
Tout porte à croire que les habitués de l’électricité continueront à en bénéficier et les coins placés dans les oubliettes le resteront.

Pour un besoin estimé à 45 mégawats, la société nationale d’électricité n’en produit que 12 pour l’instant. Ce qui est loin de satisfaire la population de la ville de Kisangani estimé à plus d’un million d’habitants.

La ville de Kisangani fait face à un déficit criant en desserte en électricité.
Il ne se passe pas trois mois sans que la ville ne tombe dans le noir.
Pour rétablir la situation, les dirigeants de la société nationale d’électricité font des gymnastiques impossibles tout en associant des acteurs politiques pour trouver des solutions.

Le dernier cas en date est celui de l’année 2021 qui a connu l’implication de la première dame de la République. Cette dernière avait amené avec elle le directeur général de la SNEL.

De Kisangani en passant par Likasi jusqu’en Afrique du Sud pour voir les pièces adaptés revenir à Kisangani et remettre le groupe n°3 en service. Que des implications des députés provinciaux, nationaux et sénateurs, chacun jouant son lobbying à chaque niveau.

Jean Claude Fundi

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