Gouvernorat à la Tshopo : la convoitise des politiques hybrides ?(Tribune de Jean Claude Fundi)
La Tshopo à l’issue de l’élection qui pointe à l’horizon, par voie de ses représentants provinciaux, connaîtra son quatrième gouverneur en six ans d’existence. Est-ce le fruit de l’instabilité institutionnelle ? Nous ne saurons répondre à cette épineuse question car ne faisant pas partie de la présente tribune.
Comme veut la science, la sociologie politique nous arme avec un outil conceptuel en vue d’analyser et de comprendre les faits politiques qui influencent de manière déterminante la vie au sein de la société Tshopolaise. En cette période où tout le monde parle de politique, il s’observe dans la Tshopo que tout le monde fait aussi de la politique, même de manière passive.
La démystification du poste de gouverneur
Le poste de gouverneur de province dans la Tshopo aussi longtemps démystifié, laisse libre cours à tout courageux même sans profil acceptable d’oser à ce poste. Depuis la chute de Me Louis-Marie Walle Lufungula au poste de gouverneur, plusieurs voix s’élèvent, des déclarations de candidature en cascade et de positionnement remarqué.
Il y a bientôt 4 mois, les réseaux sociaux et quelques médias ont fait l’apologie de certains candidats gouverneurs même pour ceux dont la moralité reste douteuse.
En Province de la Tshopo, la classe politique étonne plus d’une personne. Trop souvent l’on assiste à la comédie au sommet même des institutions provinciales. Les soutiens manifestes tant observé à certains prétendants candidats gouverneurs alors que la majorité est caractérisée par l’absurdité des approches managériales qui laissent à désirer.
Comme toujours, des potentiels candidats gouverneurs qui ont mis en place leurs états-majors, inoculent déjà le venin de séparation à leurs adeptes. Il suffit d’observer les attaques non voilées à l’encontre de leurs potentiels challengers orchestrées par leurs acolytes. Aux allures d’une guerre sans merci, les quelques personnes recrutées en attente de récompense après la bataille, croient déjà au triomphalisme. Elles tirent sur tout ce qui bouge et commettent à coup sûr des infractions de droit commun. Plus grave encore, certains élus provinciaux ne lâchent pas prise. Ils jurent à tout prix gouverner la Tshopo. Ils sont soit prétendants candidats gouverneurs, soit vice-gouverneur. L’observation faite, desmaque déjà près de 4 députés prétendants candidats.
Où serait la place de l’élite en pareille circonstance ?
Nous tentons de conclure qu’il y a absence criante d’une véritable Élite intellectuelle Tshopolaise autour de la question de la province car les individualités même brillantes agissent isolement au rythme du chacun pour soi.
Si l’on se réfère à la chute de Me Louis-Marie Walle Lufungula, on se rend compte d’une classe politique extravagante, unie et/ou désunie autour des vils intérêts égoïstes du reste mal gérés. On s’aperçoit que tous sont mus par une course effrénée du pouvoir pour le pouvoir. Cet aspect de chose conduit petit à petit la province dans un abîme au point de la rendre plus vulnérable.
Est-ce les Tshopolais sont pris en otage par la classe politique ? Il y a lieu que ces derniers réfléchissent !
Jean-Claude Fundi