Le Palais propose, le « variant Poutine » dispose…

Rebelote ! L’agenda du Roi des Belges en RDC victime collatérale d’un autre fait imprévu. Hier c’était le coronavirus. Aujourd’hui, le  « vladimirus ». Ces deux  « virus » ont pour effet, à chaque fois,  de renvoyer la toute première visite  du Roi  Philippe aux calendes…grecques.


Décidemment,  les  Palais de Bruxelles et de Kinshasa  proposent,  Dieu dispose et personne ne s’interpose. Même pas le protocole qui,  réglé comme une horloge  suisse,  prépare tout le cérémoniel  à l’avance afin que tout marche  comme sur des roulettes.

Dans un tout autre registre, il se chuchote, sous les tropiques congolaises,  une initiative dans le sens du changement de la Constitution. Le régime présidentiel et le septennat auraient la cote auprès de certains  « juristes » pro régime  jusqu’ici tapis dans l’ombre.


Poisson d’avril prématuré ? Ballon d’essai?  Tels des cobayes, les Congolais zairianisés puis redevenus Congolais ont été testés avec  tous les régimes politiques imaginables et même inimaginables. Avec des  « constitutionnalistes » ou apparentés prompts à être plus royalistes que le roi, des systèmes politiques garantissant une longévité divine au  « Père de la Nation » ont été produits. A Mobutu, il a même été octroyé un mandat de 100 ans !


Voilà que par une espèce d’Eureka, des  « Archimède » du 21ème siècle viennent de trouver et prouver que cinq ans ne sont pas suffisants pour que le Président réalise le bonheur des Congolais. Et qu’en plus, le costume portant la griffe  « régime semi-parlementaire » n’est pas ou plus taillé à sa mesure ! Il est vrai que du   24 janvier 2019 à nos jours, beaucoup d’eau a coulé sous le pont N’sele et que notre  « Fatshi national » a pris du volume au point de ne plus être en mesure de partager le pouvoir avec son ex-frère Kabila.


En vertu du proverbe selon lequel  « autres temps, autres mœurs » , ou de l’adage  qui sent le droit,  à savoir  « nécessité fait loi »,  faudra-t-il réhabiliter  l’abacost, le safari de la taille du Maréchal-Président synonyme de cap sur  le présidentialisme ? Telle est la question orale dans toutes les 4 langues  de cette avant-veille de la rentrée parlementaire.


Là aussi,  thuriféraires et tambourinaires post-JKK peuvent être tentés de proposer, un variant-on ne sait lequel-  pourrait disposer sans que les oppositions s’interposent. Dans sa tombe, Jean de La Fontaine dans une de ses fables pourrait  se retourner en criant :  « Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ».

José NAWEJ

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