RDC : A l’intersection de l’aveu présidentiel.

Un zeste de mathématique moderne. Quelle est l’intersection entre ces deux proverbes et une citation de Stendhal ? A savoir,  » faute avouée est à moitié pardonnée  » ,  » qui s’excuse s’accuse  » et  » toute vérité n’est pas bonne à dire « .

Sacré exercice inféré de l’aveu présidentiel sur l’ignorance des souffrances des élèves de Beni. Le chef de l’Etat a avoué n’avoir pas été au courant des maux qu’enduraient les mômes de la principale ville du Grand Nord.

Alors, en confessant publiquement, le Président voit certes sa faute à moitié pardonnée. D’un point de vue chrétien, le « péché » de frère Fatshi est même absout complètement.

En s’excusant, le chef de l’Etat s’est comme… accusé. De quoi ? De n’avoir pas pris, faute d’information ou de renseignement -c’est selon- l’exacte mesure du drame des élèves qui manifestaient des jours durant devant la mairie de Beni. De là à subodorer que le Président n’est pas toujours tenu pleinement informé de l’état réel du pays, il y a très peu de pas que les puristes du maillage territorial n’hésitent pas à franchir.

Comment le garant de la Nation peut ne pas être tenu au courant des difficultés que rencontraient des centaines d’enfants dans une ville comme Béni ? Que font les différentes technostructures étatiques dont le job est précisément d’alerter le Chef de l’Etat ?

Suite au précédent, le Président devait-il lâcher cette vérité sans se rappeler l’adage selon lequel » toute vérité n’est pas bonne à dire « ? Un vrai débat digne d’un sujet de dissertation. Ou de mémoire pour étudiant en communication politique.

Par son franc parler ou son parler franc et…cru, le chef de l’Etat a montré son humilité et donc sa grandeur. En même temps, il a apporté la preuve…par l’absurde que tout ne remonte pas jusqu’à lui. Dysfonctionnement ? Incompétence ? Sabotage ? Comment des faits sécuritaires dans une contrée ultrasensible peuvent-ils être méconnus du numéro 1 du pays ?

Retour à l’énoncé de l’exercice de math moderne pour constater que l’intersection de trois ensembles inspirés par le mea culpa présidentiel est que le Président déclare à la ville au pays ne pas savoir ce qu’il était supposé savoir ! Comme C.Q.F.D. (Ce qu’il fallait démontrer), ce n’est pas rassurant. Aveu contre aveu.


José NAWEJ

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