Le respect des libertés fondamentales, le pluralisme politique, la souveraineté du peuple, la tenue d’élection libres, transparentes et régulières, la séparation de pouvoirs, reconnus comme piliers de la Démocratie, ont poussé douze Organisations Non Gouvernementales de droit congolais, ayant mis en œuvre des projets innovants en démocratie et gouvernance locale dans les provinces de l’Equateur, du Kasaï-Oriental, du Lualaba, du Maniema du Sud-Ubangi et de la Tshopo, à se réunir à Kinshasa du 09 au 11 avril 2025 pour échanger autour des leçons apprises lors de la réalisation des activités dudit projet. Ils ont rendu public la quintessence de leurs travaux dans une déclaration qui est parvenue à la rédaction de la www.rfmtv.net. Cette rencontre a été organisée par le Centre Carter avec l’appui du FCDO, Bureau des affaires étrangères, du Commonwealth et du développement (UKAID).
Il est ressorti des leurs échanges que La gouvernance et la démocratie, en dépit des efforts fournis par certaines autorités politico – administratives et quelques acteurs de la Société Civile, restent un défi dans nos provinces. Les pratiques de corruption demeurent présentes dans l’administration publique et dans bien d’autres secteurs de la vie. Les principes de redevabilité et de transparence sont faiblement appliqués aussi bien dans le secteur public que privé. Les contrôles parlementaires initiés par les élus dans certaines provinces ont l’air d’être complaisants et n’aboutissent souvent pas à des résultats escomptés. Le contrôle citoyen est peu effectif, malgré des efforts considérables déployés par la société civile. La Société civile n’est pas suffisamment organisée au niveau local (des Entités Territoriales Décentralisées) et manque d’une approche stratégique dans la démarche de revendication et de plaidoyer ou d’accompagnement des pouvoirs en place.

La déclaration met en évidence le fait que :
« Sur le plan de la sécurité et de la paix, il est constaté une certaine fragilité dans plusieurs parties du pays du fait de la naissance ou la persistance de plusieurs groupes armés et autres forces d’autodéfense. La population a un faible accès à l’information publique laissant ainsi libre cours aux rumeurs avec risque d’embrasement des contrées. La prise en charge des Forces de l’ordre n’est pas encore optimale, malgré les efforts du gouvernement. L’économie nationale patauge à cause notamment, de la gestion peu orthodoxe des revenus issus de l’exploitation des ressources naturelles, des taxes perçues mal canalisées et affectations hasardeuses des revenus d’intérêt général. L’accès aux services sociaux de base est un casse-tête dans la quasi-totalité des provinces, créant ainsi des sentiments de mécontentement généralisé. La République démocratique du Congo a promulgué le 9 mars 2018 le code minier révisé et son règlement minier le 8 juin 2018 ».
A l’issu de ces travaux, ils ont fait quelques constats et ont formulés des recommandations aux organisations de la société civile, aux autorités provinciales et locales, au Pouvoir Central, à la commission électorale national indépendante et aux partenaires techniques financiers. Au pouvoir central, par exemple, ils ont recommandé de privilégier les nominations et affectations fondées sur la compétence afin de prévenir les crises de leadership institutionnel, souvent à l’origine de la mauvaise gouvernance.
Lire la déclaration entière ici : DECLARATION DES OSCs
La Rédaction
