Solution militaire: un impératif et non une option (Tribune de José Nawej).

A Bunagana, avant Blinken égale après Blinken. Devenue tristement et/ou cyniquement célèbre, la formule coupe-gorge du Général belge Janssens va comme un gant à Bunagana, toujours sous occupation rwandaise sous couvert du M23. Cette cité stratégique située dans le territoire de Rutshuru, rappelle aux Congolais – que l’amnésie visite souvent- les limites d’une approche diplomatique basée sur la bonne foi supposée de ceux que le chaos dans l’Est de la RDC arrange.

Il s’agit d’une chaîne qui va des commanditaires de la guerre, vieille d’un quart de siècle (puissances et multinationales anglo-saxonnes), aux exécutants (Rwanda, Ouganda, rébellions business), en passant par une kyrielle d’intervenants dont la MONUSCO. Tout ce « beau monde« , auquel s’ajoutent quantité de groupes armés alimentaires et…hélas, certains officiers et officiels rd congolais vit du conflit dans cet Est congolais, si riche en ressources naturelles. Les uns tablant sur la balkanisation ou la création d’une zone tampon dans les Kivu, les autres sur la pérennisation du chaos, si favorable au pillage et à l’exploitation des ressources (or, coltan, lithium …), les autres encore chérissant le « no war, no job« . Bref, la partie orientale de la RDC est au cœur d’une telle convergence d’intérêts que, pour tous les bénéficiaires visibles et invisibles, la guerre est plus rentable que la paix.

Face à cette sinistre constellation où l’ambiguïté, la duplicité et la complicité sont reines, comment ne pas être enclin à douter de la pertinence de la solution diplomatique en s’appuyant sur la citation d’Albert Einstein: « on ne règle pas les problèmes avec ceux qui les ont créés« ?.

Comme la défense de l’intégrité du territoire est la plus sacrée des causes, il ne reste plus que la seule approche dont la RDC ne saurait faire l’économie au risque de demeurer amputée de certaines portions de ses terres. A savoir la solution militaire. En l’occurrence, il ne s’agit pas de faire œuvre de bellicisme comme les deux voisins agresseurs, leurs soutiens et leurs dépendants. Il est plutôt question de légitime défense et d’épouser finalement la locution latine « si vis pacem, para belllum » (en français, si tu veux la paix, prépare la guerre).

Vieux comme la Rome antique, cet adage est devenu la pierre angulaire des doctrines militaires de tous les Etats qui entendent se faire respecter des autres. Pays gâté par la nature, incarnation de la géopolitique et de la géostratégie, la RDC n’a pas d’autre choix que d’avoir une puissance de feu à la taille de sa taille.

José NAWEJ

One thought on “Solution militaire: un impératif et non une option (Tribune de José Nawej).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Close

Catégories

error: Content is protected !!