Tshopo : face à l’insécurité urbaine grandissante, Gilbert Bokungu appelle à la mutualisation des forces.

La session de mars 2022 s’ouvre dans un contexte particulier dans la province de la Tshopo. Un contexte caractérisé par une situation sécuritaire alarmante. C’est le président de l’Assemblée provinciale qui l’a dénonce dans son discours d’ouverture de la session de mars en présence du gouverneur intérimaire ainsi que des membres du conseil provincial de sécurité. C’était ce mercredi 30 mars à l’hémicycle de l’assemblée provinciale.

Pour l’honorable président de l’assemblée provinciale de la Tshopo, la situation sécuritaire alarmante actuelle dans la province de la Tshopo et plus particulièrement dans la ville de Kisangani se détériore avec le banditisme urbain qui prend de plus en plus de l’ampleur, surtout dans la jeunesse.

Honorable Gilbert Bokungu a, sans ambage, pointé du doigt accusateur des groupes de gangs qui sèment la désolation au sein des populations.

« Depuis un certain nombre de temps, il s’est développé un phénomène inacceptable où les jeunes se réunissent non pas pour des cercles de réflexion de développement mais dans des groupuscules pour semer terreur et désolation », regrette le speaker de l’organe délibérant de la Tshopo.

A cet effet, Gilbert Bokungu informe qu’il existe, dans toutes les communes de la ville de Kisangani, des jeunes désœuvrés qui, à longueur des journées, s’en prennent aux paisibles populations.

IMG 20220330 WA0084 Tshopo : face à linsécurité urbaine grandissante, Gilbert Bokungu appelle à la mutualisation des forces.

Il cite par ailleurs, à titre d’illustration, des groupes de gangs comme les Mexicains, Zaïrois, Miami, Feu rouge, village King’s et autres.


« Chacun de ce groupe a son langage spécifique tel que champion, mbinga, evapo, prézo, etc. Pire encore, la justice populaire a pris des allures inquiétantes surplombant ainsi toute autre forme de justice « , regrette l’honorable Gilbert Bokungu.

Nonobstant sa reconnaissance aux efforts des services spécialisés pour éradiquer ce fléau, le président de l’organe délibérant appelle tout de même à la mise en commun de toutes les intelligences et forces afin d’encadrer la jeunesse qui s’égare pour emprunter ses propres termes.

Il invite pour ce faire, le gouvernement provincial à l’organisation des états généraux de la jeunesse en vue de réfléchir sur les voies et moyens pour sauver la jeunesse de la Tshopo de la délinquance.

IMG 20220330 WA0085 Tshopo : face à linsécurité urbaine grandissante, Gilbert Bokungu appelle à la mutualisation des forces.

Il sied de rappeler que la ville de Kisangani fait face une insécurité urbaine jamais connue, orchestrée par les jeunes dans différentes communes. Ces jeunes se livrent à des actes inciviques hors pairs. Ils s’affrontent à chaque instant occasionnant ainsi des pillages et mort d’hommes. C’est le cas récent dans la commune Kisangani, il y a une semaine où, un jeune de plus de 25 ans, a trouvé la mort suite aux affrontements de deux groupes incontrôlés.

Jean Claude Fundi

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