Tshopo : Jean Jacques Kalome viré de la DGRPT, Walle fin stratège ?
La nouvelle est tombée dans la soirée du mercredi 21 octobre 2020. C’est avec surprise que l’opinion provinciale a suivi trois arrêtés lus sur les ondes de la Rtnc dans son journal télévisé de 19h30. Parmi ces trois arrêtés, l’un portant nomination d’un nouveau directeur de la DGRPT, direction générale des recettes de la province de la Tshopo.
Jean Jacques Kalome cède son poste à Jean Marie Mbende, une figure bien connue de la scène politique Tshopolaise et ancien DG de la DGRPO, direction générale des recettes de la province orientale.
Un scénario ou un message?
Dans sa plénière du 19 octobre 2020, les députés provinciaux de la Tshopo ont voté pour l’interpellation du Directeur général de régie provinciale, oeuvre de l’honorable Franklin Bomele. Il reproche à Jean Jacques Kalome, la mauvaise gestion, le coulage des recettes et bien d’autres griefs.
Selon certaines sources concordantes, le DG sortant aurait été notifié mercredi 21 octobre de son interpellation mais subitement quelques heures après, son remplacement fut effectif.
Pour certaines langues, la nomination des nouveaux animateurs à la tête de la DGRPT serait l’arbre qui cache les fruits.
Est-ce une manière de saboter le moyen de contrôle initié par un élu du peuple ?
Est-ce une fuite en avant pour empêcher le DG sortant à éclaircir l’opinion sur les allégations de mauvaise gestion mises à sa charge ?
Autant des questions qui restent pendantes et que seul l’avenir apportera des réponses adéquates.
La crise institutionnelle renforcée?
A lire les réactions de certains députés provinciaux de la Tshopo dans les réseaux sociaux à la suite de cette nomination, le fossé continue de se creuser entre l’aile dur de l’organe délibérant, le G19, et l’exécutif provincial qualifié d’elle, de démissionnaire.
Près de quatre mois, la province de la Tshopo sombre dans une crise institutionnelle sans précédent et tend à se comparer avec celle du Kongo Central.
Une crise née du vote de la motion de censure contre le gouvernement suivi de la mise en accusation du gouverneur Louis-Marie Walle Lufungula ainsi que deux de ses ministres provinciaux.
Depuis que cette affaire a été portée devant la justice, les deux institutions provinciales s’observent en chiens et chats.
Ceci s’est observé avec la cérémonie de l’ouverture de la session de septembre 2020 à l’assemblée provinciale où le gouverneur de province et tous les membres de son gouvernement n’étaient pas conviés.
Par contre, tous les animateurs des entités territoriales décentralisées ainsi que les chefs de divisions Provinciales ont résolu de s’y absenter malgré des invitations leur lancées.
Jean-Claude Fundi