Ceci ressort de la table ronde sur le droit à l’information organisée par le Groupe TACCEMS Asbl le samedi 12 juillet 2025 à l’Espace Culturel Ngoma à l’intention des acteurs politico – administratives et de la société civile, des professionnels des médias ainsi que des membres des organes d’auto – régulation et de régulation des médias.
L’activité a commencé par trois exposés animés par Madame Claudie BELA, Coordinatrice de CNDH/ TSHOPO, qui a tablé sur le cadre légal garantissant la liberté d’expression en RDC. Selon elle, le cadre légal garantit la liberté d’expression et le droit à l’information en RDC et tire son origine des documents juridiques reconnus par la communauté internationale, à savoir : la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ; le Pacte Internationale relatif aux Droits Civils et Politiques et la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples. Hormis ces instruments internationaux et régionaux garantissant la liberté d’expression et le droit à l’information, elle a fait allusion à la constitution de notre pays du 18 février 2006, ainsi que d’autres textes réglementaires pertinents. Elle a allégué qu’il se pose un vrai problème de mise en application stricte de tout cet arsenal juridique qui régit la liberté d’expression faisant partie intégrante de droit à l’information.

En deuxième lieu, Monsieur Louis ORIO DRADIO de l’Observatoire des Dépenses Publiques (OCDP) a abordé le sujet ci – après : Quelle pratique pour faire de la redevabilite un levier de la gouvernance au service de développement dans la Tshopo ?
Il a expliqué que la redevabilité correspond à la réactivité « des porteurs de responsabilités » et à la capacité des « détenteurs de droits » à faire entendre leur voix et / ou à revendiquer leurs droits. Il a renchéri son exposé par trois principes de redevabilité qui sont : la redevabilité ne se décrète pas seule, elle est l’œuvre de toutes les catégories des acteurs impliqués ; la redevabilité implique que les partenaires aient les moyens de sanctionner ; la redevabilité n’est ponctuelle ou collective, elle suppose des outils systématisés d’information et de dialogue.
La presse de Kisangani en quête d’un environnement plus favorable à l’accès à l’information, c’est le dernier thème animé par Ernest MUKULI KASONGO, Secrétaire Général Adjoint de l’UNPC, Union Nationale de la Presse du Congo. Selon l’orateur de ce thème, l’accès à l’information permet de mieux répartir les ressources et de prendre des décisions fondées/ responsables sur une meilleure connaissance des choses.
Après une séance des questions et réponses, les participants à cette table ronde ont formulé, parmi tant d’autres, les recommandations suivantes :
Que les instruments juridiques soient sensibilisés pour permettre au respect de la liberté d’expression et du droit à l’information ; que les lois sur la liberté d’expression et le droit à l’information soient vulgarisés à tous les niveaux de la Provinces jusqu’aux ETD ; que les gouvernants respectent le rôle de plaidoyer sur la redevabilité et le contrôle citoyen afin de permettre le développement de la Tshopo, et que les médias soient autonomes, qu’ils ne soient à la remorque et aux manipulations des politiciens.
Cette activité a été possible grâce à in appui financier du Centre Carter.
La Rédaction
