Edito : Agression rime avec rébellion.

Au commencement était l’agression. Et celle-ci engendra la rébellion. Voici résumée l’histoire des guerres cycliques dans la guerre de ces 25 dernières années dans l’Est de la RDC. Plus particulièrement dans le Kivu. En clair, les différents variants de la rébellion ne sont que la fumée dont le Pouvoir rwandais est le feu.

Il s’agit dès la genèse de la tragédie d’un écran de fumée savamment scénarisé pour accréditer la thèse d’un conflit congo-congolais. Même si cette mayonnaise-là n’a jamais vraiment pris, l’UDPS et la constellation des partis de l’opposition au régime Kabila avaient, -par opportunisme ?-, souscrit à ce « storytelling » rédigé à Kigali.

Aujourd’hui, retour de la manivelle. Notre Fatshi national expérimente à ses dépens la perfidie punique de celui qu’il aimait appeler sans doute de bonne foi … » mon frère Kagamé « .

Dans son mausolée, Laurent -Désiré Kabila peut s’exclamer : » si vivant savait, si mort pouvait « . Depuis Kashamata, le pendant lushois de Kingakati, Joseph Kabila peut confier à ses proches que l’histoire lui donne raison. Lui qui, à la suite de son père, n’avait de cesse de dénoncer l’agression rwandaise. Et même d’alerter sur le terrorisme qui prospérait sous le terreau de cette campagne de déstabilisation. Mais, cette dénonciation ne rentrait pas dans le plan des » grands » de ce monde.

On ne peut donc que se féliciter que Kinshasa se soit enfin tiré de l’ambiguïté, fruit de son rapprochement avec le Rwanda légal. Un investissement diplomatique sans réelle contrepartie pour la RDC. Un narratif-piège dans lequel les concepteurs et exécutants de la déstabilisation programmée de la RDC s’ingénient à enfermer tous les officiels congolais.

Maintenant que le Gouvernement voit la guerre dans l’Est du pays comme elle est et a toujours été, à savoir une agression drapée dans des rébellions et leurs succédanées, il n’y a plus de raison de se tromper de cible. L’ennemi est connu. Archi-connu même du point de vue du Congolais lambda.

Un quart de siècle que sous couvert des rébellions de façade qui changent cycliquement de label, les dirigeants rwandais considèrent le Kivu comme leur vache à lait. Devraient-ils continuer -indûment- à boire du petit lait ? Poser la question, c’est y répondre. Vivement donc des actions bien au-delà de premières mesures annoncées par le Conseil supérieur de la Défense ! A un mois jour pour jour de la fête anniversaire de l’indépendance, la RDC n’a pas à négocier son intégrité territoriale.

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José NAWEJ

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