ESU : Zizanie au sein de l’APUKIS , la classe savante de l’Université de Kisangani s’entredéchire.

Depuis quelques semaines rien ne semble marcher entre les professeurs de l’Université de Kisangani réunis au sein de l’APUKIS, Association des Professeurs de l’Université de Kisangani. Si certains professeurs désavoue le comité exécutif en place, le comité s’en fiche et poursuit son mandat sans tenir compte des frondeurs. Si le comité exécutif déclenche une grève sèche et illimitée, les frondeurs s’en passent, déchoient le comité en place et démentent toute grève à l’université de Kisangani.  Qu’est ce qui se passe exactement ? Crise de leadership ? Règlement personnel des comptes ?

Lecture des faits.

Il y a plus d’un mois, des élections ont été organisées pour élire un nouveau comité exécutif devant gérer l’APUKIS, car le mandat du comité Ngute était déjà à terme. Les élections qui seront remportées par le candidat successeur à son propre poste : le professeur ordinaire Antoine Ngute. Ces élections, qualifiées de cavalière par certains professeurs, sont contestées. On a même pu lire les écrits d’un professeur dans  les réseaux sociaux qui allègue que les élections ont été organisées dans un groupe whatsApp du président de l’APUKIS sortant et, cela, après avoir pris les soins d’enlever du groupe tous ceux qui s’opposent à lui.

Le 29 Août 2022, certains membres de l’APUKIS adressent une pétition à tous les membres du comité exécutif Ngute. Comme on peut s’y attendre, la pétition charge lourdement le comité exécutif Ngute qui l’accuse des plusieurs maux. La pétition demande au comité Ngute de se présenter le jeudi 1er Août pour faire valoir sa défense.

Les charges portées contre le professeur Ngute sont très lourdes et amènent ce dernier à sortir de son silence et à faire, dans la soirée du mercredi 31 Août,  une mise au point, dans laquelle il promet de répondre présent à l’appel des frondeurs et, sûrement, de présenter ses moyens de défense.

Le jeudi 1er Août, alors que quelques membres de l’APUKIS sont présents à l’amphithéâtre de l’Université de Kisangani, l’Assemblée ne peut se tenir. Le comité exécutif Ngute ne s’est pas présenté. Les frondeurs repoussent la rencontre au mardi 6 septembre en promettant de prendre des décisions avec ou sans la présence des membres du comité exécutif Ngute.

La Mardi 6 Août, deux rencontres se tiennent presque simultanément. La première à la faculté des sciences de l’Université de Kisangani  autour du Professeur Ngute, et la deuxième à l’amphithéâtre autour des frondeurs.

La première décision de la journée vient de la faculté des sciences. Les professeurs déclenchent une grève sèche et  illimitée. Plusieurs raisons sont avancées pour soutenir cette décision. Entre temps, ils réitèrent leur confiance au comité exécutif Ngute.

Peu après, la réunion de l’amphithéâtre dévoile ses conclusions : le comité exécutif Ngute est déchu et un nouveau comité est mis en place. Il sera dirigé par le Professeur Grégoire TAMBWE SOKE BEYA. Dans le communiqué final, on peut lire :

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« Il n’y a pas, à ce jour, deux associations des professeurs à l’Université de Kisangani et que le seul comité légal et légitime est bien celui dirigé par le Professeur Grégoire TAMBWE SOKE BEYA, issu d’un consensus après la déchéance du comité subversif déchu du Pr Antoine NGUTE qui s’illustre dans la rébellion contre les textes légaux et réglementaires. Il n’y a pas et il n’y aura pas la grève à l’Université de Kisangani sans respect des textes légaux et des procédures en vigueur par une Assemblée générale convoquée par le comité exécutif dirigé par le Professeur Grégoire TAMBWE SOKE BEYA. L’Association de professeurs de l’Université de Kisangani réitère sa confiance au Gouvernement de la République qui a repris les négociations avec le banc syndical sur instruction du Président de la République, Chef de l’Etat, et lui rappelle sa bonne foi de respecter les accords de BIBWA en plus du premier lot de crédit véhicule déjà servi, le payement de la prime de recherche en ce mois de septembre en attendant la récupération effective du pouvoir d’achat« .

Décidément, deux comités prétendent gérer l’APUKIS. Il y a ambivalence à la tête de cette institution des savants de l’Université de Kisangani. Une ambivalence qui nous rappelle tristement la situation qui se passe à l’Assemblée Provinciale de la Tshopo. Sans nul doute, les savants voudraient imiter ceux qui nous dirigent !

Que dit le comité de gestion de l’Université de Kisangani ?

Depuis le début de ces tiraillements, le Comité de Gestion de l’Université de Kisangani étaient calme. Sans nul doute, il observait la scène en spectateur. C’est le mercredi 7 septembre qu’il sort de son sommeil. Une mise au point faite par le Directeur de cabinet du Recteur de l’Université de Kisangani circule dans les médias et réseaux sociaux. La mise au point explique que le Comité de Gestion, présidé par le Professeur Ordinaire Jean Faustin Bongindo Boendy, n’a jamais signé un quelconque communiqué signalant la déchéance ou la suspension du Comité Ngute. Le même communiqué stipule que la déchéance du comité Ngute est l’oeuvre d’un groupe de professeurs ayant initié une pétition contre ce dernier. Ce qui, du reste, ne concerne pas la Comité de Gestion.

Le Comité de Gestion se dédouane, le comité Ngute déclanche une grève sèche et illimitée, les frondeurs restent sur la déchéance du Comité Ngute et ne reconnaissent aucune grève. Est ce le statu quo ?

Les deux groupe se regardent en chiens de faïence.

La Rédaction.

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